ð Des modèles d'IA existent pour anticiper l'apparition et la propagation d'épidémies.

L'une de ces IA, baptisée «BlueDot » développée par une start-up canadienne, avait décelé des signes favorables à l'apparition de ce virus à Wuhan, dès le 31 décembre dernier soit 10 jours avant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou les médias ne commencent à l’évoquer.

BlueDot avait anticipé l'apparition des premiers foyers infectieux ainsi que les premiers déplacements du virus, en tenant compte des nombreux trajets en avion prévus sur cette période.

Fondée par un ancien médecin en 2014, BlueDot avait déjà été mise à l’épreuve lors de précédentes épidémies (notamment celle du virus Zika en 2016).

Ses algorithmes sont capables de recouper d'innombrables signaux dits «faibles » observés sur le web, pour calculer un risque et générer des prévisions.

Ils vont ainsi extraire des informations pertinentes dans des données publiquement disponibles sur Internet (requêtes formulées sur les moteurs de recherche par régions, messages publiés sur des forums de santé…).

Les rapports de BlueDot sont envoyés aux responsables de la santé publique de plusieurs pays, ainsi qu'à des compagnies aériennes ou des hôpitaux.

Autre exemple de technologie appliquée au suivi de la propagation de virus : des chercheurs américains de l'université Johns Hopkins à Baltimore ont mis en ligne une carte mondiale permettant de suivre l'évolution de l'épidémie en temps réel. La carte repose sur les données officielles de l'OMS et celles provenant de diverses sources officielles.

Le but est d'aider les autorités et les citoyens à mieux anticiper les déplacements du virus pour lutter le plus efficacement possible contre sa propagation.

Les cas avérés étant comptabilisés, ainsi que le nombre de guérisons et de décès, le cheminement du virus peut être analysé dans un second temps, pour améliorer l'efficacité de la prise en charge de telles épidémies à l'avenir.