Afin de rattraper son retard sur les autres grandes puissance, la France s’est enfin dotée de son propre superordinateur, cette machine offre une puissance de calcul maximale de 16 pétaflops, soit 16 millions de milliards d’opérations par seconde.

ð La France possède désormais depuis son lancement , le 17 janvier 2020, son propre superordinateur, baptisé Jean Zay.

Grâce à ce système, la France double sa puissance de calcul. Les chercheurs en intelligence artificielle vont ainsi pouvoir rivaliser avec ceux d’autres grandes puissances telles que le Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne ou la Suisse…

Depuis de nombreuses années, les GAFAM se sont équipés de superordinateurs dédiés à l’intelligence artificielle.

Cette puissance de calcul phénoménale a permis par exemple à Google DeepMind de créer l’IA AlphaGo qui a triomphé du champion du monde de Go en 2016.

Les USA et la Chine possèdent eux aussi plusieurs supercalculateurs, comme aussi le Japon, l’Allemagne ou la Suisse dont les machines respectives se sont fait une place dans le top 10 des super computers.

En France, nous étions jusqu’à présent dépourvu d’un tel système.

Sans cette puissance de calcul, les chercheurs français étaient extrêmement désavantagés dans le domaine de l’IA.

En effet, pour apprendre à effectuer une tâche, un algorithme de Machine Learning a besoin d’ingérer d’immenses volumes de données.

Or, le traitement de ces données requiert une puissance de calcul colossale.

ð La puissance de calcul française est désormais doublée suite avec le lancement de la machine.

Le système se compose d’une quarantaines d’armoires abritant processeurs, GPU et disques de stockage, hébergées dans une grande salle au Centre de calcul Idris du CNRS sur le plateau de Saclay en Ile de France.

S’il s’agit d’une excellente nouvelle pour la communauté de chercheurs, ce système reste très loin des plus puissants au monde.

Ainsi, le superordinateur le plus puissant, Summit, a été fabriqué par IBM pour le U.S. Department of Energy’s Oak Ridge National Laboratory basé dans le Tennessee, aux Etats-Unis.

Grâce à ses 2,41 millions de cœurs, il offre une puissance de 148,6 petaflops soit presque dix fois celle de Jean Zay.

Parallèlement à l’IA, le superordinateur sera aussi utilisé dans les domaines tels que la climatologie, l’astrophysique, la dynamique moléculaire ou la génomique.

Le système pourra notamment servir pour la simulation de l’évolution du climat, de l’environnement solaire ou du comportement d’un virus.

Pour ce type de tâches, les chercheurs pourront désormais obtenir les résultats de leurs calculs en une semaine au lieu d’un mois.

*Du nom du Ministre de l’enseignement et de la recherche du Front Populaire, assassiné par la milice de Vichy durant la deuxième guerre et l’occupation allemande.