Le mobilier urbain veut entrer dans l’ère de la Smart City avec une nouvelle génération de bancs connectés grâce à l’Internet des Objets.

Désireux de poursuivre sa transformation en Smart City, Paris s’apprête à déployer 3000 bancs connectés.

Ceux-ci seront équipés de capteurs leur permettant de collecter des données sur la satisfaction des résidents et des touristes…

Équipés de capteurs IoT fournis par l’entreprise Nodle et de points de connexion Bluetooth, ces bancs d’un genre nouveau doivent être en mesure de collecter des données environnementales telles que la température et la pression atmosphérique.

Mais, pas seulement :Ils peuvent également collecter des données sur la fréquence de trafic pédestre ou le temps d’utilisation de l’espace. Chaque banc sera ainsi capable par exemple de compter combien de personnes les fréquentent au cours de la journée, et pendant combien de temps.

Des informations pourront ensuite être exploitées par les urbanistes.

Par le biais d’une API, Paris exploitera ces données pour développer des algorithmes pouvant être utilisés dans différentes circonstances.

Ø Les Parisiens pourront, eux aussi, profiter de cette innovation.

Grace à l’application mobile officielle de la Ville de Paris, il est possible de répondre à des sondages de satisfaction contextuels qui permettront à la municipalité de savoir ce que pensent résidents et visiteurs des parcs et installations.

Les urbanistes pourront s’appuyer sur ces informations pour améliorer la ville.

Ainsi, les bancs connectés doivent permettre de créer un lien entre la ville et ses occupants et d’offrir à ces derniers l’opportunité d’orienter les choix et l’évolution de la capitale.

Selon Michal Benoliel, le CEO de Nodle, l’objectif de la Ville de Paris est, à travers ce projet «d’exploiter les nouvelles technologies pour délivrer la meilleure expérience aux résidents et aux touristes ».

Les données collectées par les bancs permettront aux constructeurs et aux urbanistes de mieux comprendre les envies et les besoins des millions de personnes qui se déplacent dans Paris.

Selon Michal Benoliel, « l’Internet des Objets permettra d’améliorer le confort et la praticité de la capitale , sans pour autant endommager son charme et son aura mystique ».

« Ainsi, cette initiative s’inscrit dans le design urbain du XXIème siècle en mettant l’accent sur l’écologie, l’innovation et l’intégration des technologies modernes ».

La fabrication des nouveaux bancs parisiens a été confiée au Groupe Saint Leonard avec pour objectif de développer une solution peu coûteuse, nécessitant peu d’énergie et suffisamment solide pour durer au dix ans.

Ø Pour répondre à ces contraintes, le groupe a fait le choix de se tourner vers le Cloud.

Ceci permet de réduire l’investissement matériel qui se limite à des capteurs très peu coûteux.

Ces capteurs présentent également l’avantage de pouvoir durer jusqu’à dix ans, réduisant fortement la nécessité de passer du temps à les inspecter ou à les remplacer.

Les seules dépenses réelles liées à ce projet sont les coûts d’abonnement au Cloud et le développement d’outils analytiques à destination des urbanistes.

Une première phase pilote de test de la technologie a été lancée, et près de 3000 bancs connectés vont être déployés à Paris d’ici la fin 2019.

Si cet essai s’avère concluant, tous les bancs parisiens pourraient devenir « intelligents »d’ici quelques années…