L'étude d’IBM, qui porte sur l'ensemble de l'état du marché du travail et pas seulement sa robotisation, affirme que les employeurs font face à une « pénurie de compétences ».

Selon IBM, les déficits de compétences prennent en effet, plus de temps à être comblés aujourd'hui qu'ils ne l'étaient en 2014. Les travailleurs demandent ainsi, en moyenne, 36 jours pour être formés contre trois jours il y a quatre ans.

Ø Mais, ce ne sont pas les compétences techniques , comme par exemple la pratique de la programmation informatique, qui sont privilégiés par les employeurs interrogés pour cette enquête.

A la recherche de nouveaux savoirs comportementaux :

Depuis 2016, les savoirs techniques sont ainsi moins recherchés, au profit des «soft skills», les «savoirs comportementaux», comme :

-          la créativité,

-         la capacité à travailler en équipe,

-         l'empathie ou la communication.

Ces compétences personnelles prennent par ailleurs « plus de temps » à être développées, note IBM, que les compétences techniques.

Des «destructions créatrices» ?

L'étude montre que les avancées dans le domaine de l'intelligence artificielle devraient détruire 120 millions d'emplois dans les prochaines années, mais aussi en créer.

Il faudra pour cela développer les compétences des travailleurs pour les orienter vers de nouveaux emplois, note IBM.

Changer les travailleurs de service, réduire le déficit de compétences des entreprise pourrait notamment se faire en embauchant des talents venus d'autres organisations ou de l'étranger.

La Chine devrait être le pays le plus impacté avec plus de 50 millions de travailleurs chinois devant être requalifiés pour ne pas être dépassés par les avancées de l'IA sur les trois prochaines années.

Les Etats-Unis et le Brésil devraient également suivre avec respectivement 11, 5 et 7, 2 millions de travailleurs impactés directement par ces progrès, indique l'enquête d'IBM.