La « virtualisation » est-elle la solution ?Avec la fin de support de Windows 7, Microsoft invite les entreprises à s’intéresser à Windows Virtual Desktop son offre DaaS ; mais le marché ne   semble visiblement pas prêt à suivre .

Migrer vers Windows 10 pose de sérieux problèmes aux responsables informatiques qui ne souhaitent pas basculer dans un mode «Windows as a Service ».

Microsoft leur propose le Cloud comme alternative possible, mais le DaaS est-il vraiment une solution d’avenir ?

Ø A l’ occasion de la fin de support de Windows 7, Microsoft invite les entreprises à s’intéresser à Windows Virtual Desktop son offre DaaS.

Pour les entreprises qui ne peuvent se passer de leurs postes Windows 7 à la date du 14 janvier, deux solutions s’offrent à elles :

-         Supporter le coût d’achat élevé de l’extension de support proposée par Microsoft

-         ou ne rien faire et prendre le risque de ne plus installer de patchs de sécurité sur ses postes jusqu’à la migration vers Windows 10.

Mais Microsoft propose une troisième voie :  migrer ces postes sur Windows Virtual Desktop, l’offre DaaS (Desktop as a Service) d’Azure. Cette offre Cloud permet à l’entreprise de bénéficier du support étendu de Windows 7 gratuitement pendant un an.

« La solution leur permettra de bénéficier d’une expérience multiutilisateur qui inclura gratuitement les mises à jour de sécurité de Windows 7 pendant un an » annonce Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft.

Cette offre promotionnelle peut paraître intéressante car l’entreprise bénéficiera gratuitement de l’extension de support, normalement facturé à partir de 25 $ par poste la première année.

Mais il faut souligner que cette offre est limitée à un an seulement (contre 3 ans pour l’extension de support payante) et l’offre n’est pas véritablement gratuite :

Selon Jean-Pierre Bergez, de Capgemini, basculer vers Windows Virtual Desktop en catastrophe le 14 janvier prochain n’est sans doute pas la meilleure décision à prendre.

« En tant que telle, l’offre Microsoft est intéressante car elle vient accompagner le mouvement vers le «full Cloud» de certaines entreprises, mais nous ne constatons pas son adoption à une large échelle ».

« La virtualisation du poste de travail peut être une trajectoire, mais est-ce un mouvement de fond utilisé par nos clients pour contourner les problèmes de compatibilité des applications ? Clairement non. »

Pour l’instant, aucun acteur du marché ne constate de véritable engouement pour la virtualisation du poste de travail à l’occasion de la fin de support de Windows 7.

Ainsi, Christophe Fréalle, Directeur d’offre Windows 10 chez Econocom souligne que, sur le moyen terme, « le DaaS ne va pas résoudre le problème de la compatibilité des applications legacy avec Windows 10 ».