Plus de 4000 fichiers internes confidentiels viennent d’être rendus publics.  La fuite de documents internes dévoile des fonctionnements douteux du géant en termes de concurrence et de gestion des données.

Les fonctionnements au sein de l’entreprise apparaissent ainsi au grand jour : Le journaliste d’investigation Duncan Campbell, vient de publier un volume important l de mails, de rapports, et autres documents partagés entre les employés de réseau social.

 Certains documents datent du début des années 2010, ils décrivent en détail l’approche de Facebook en matière de protection de la vie privée et la façon dont il a travaillé avec les développeurs d’applications tierces et géré leur accès aux données utilisateur.

D’autres documents étaient censés rester sous scellés pour cause de procès en cours. Par exemple, des fichiers en rapport avec l’affaire Six4Three sont désormais publics.

Six4Three n’est pas la seule startup concernée : cette fuite révèle que le groupe Facebook aurait encouragé plusieurs entreprises à développer des applications basées sur les données du réseau social, avant de leur mettre la pression pour acheter de la publicité sous peine de couper l’accès aux données utilisateurs.

Ø Parmi les milliers de pages révélées par Duncan Campbell, près de 1200 présentent la mention « hautement confidentiel ».

 Le journaliste d’investigation à l’origine de cette annonce a déclaré sur Twitter :

« les documents que nous avons publiés révèlent comment Mark Zuckerberg et son équipe de direction ont trouvé des moyens de se servir des données des utilisateurs de Facebook y compris des informations personnelles sur leurs amis, leurs relations et des photos  afin de faire pression sur ses partenaires »

On découvre également que plus une entreprise dépensait en termes de publicité sur les applications du groupe Facebook, plus elle avait accès à des données utilisateurs.

Ainsi, on peut lire sur ces pages que le géant Amazon a pu profiter de cette « mise à disposition de données »grâce à ses énormes dépenses sur la plateforme.

D’autres ont été avantagées comme Google ou encore Apple.

Cependant, Facebook aurait également utilisé cette méthode pour pénaliser certains de ses concurrents ; des applications comme MessageMe ont vu leurs accès à l’outil publicitaire coupé pour le motif qu’elle commençait à marcher sur les plates-bandes de Messenger.

Sachant que Facebook fait déjà l’objet d’une enquête antitrust menée par le ministère de la justice, aux États-Unis, depuis juillet dernier, ceci risque d’aggraver son cas.

De plus, 45 états américains viennent de débuter depuis le mois dernier une enquête sur la façon dont Facebook gère les données personnelles.