Sur ce sujet, le rapport annuel de Workfront révèle un énorme écart de productivité entre les collaborateurs sollicités par de   trop nombreuses notifications numériques, et ceux qui savent  faire le tri dans le fourmillement des sollicitations.

Les milliards de dollars dépensés dans les systèmes informatiques traduisent dans les faits qu’il y a une forte croyance  dans le fait que l'IT renforce la productivité des professionnels.

Ø Or il est impossible de s’appuyer sur des données montrant réellement une amélioration de la productivité du fait de l’inflation des dépenses en IT.

Ø Il semblerait, bien  au contraire, de que les progrès technologiques réalisés au cours des deux dernières décennies n'ont rien fait pour accroitre la productivité des travailleurs.

Les nouvelles technologies IT peuvent nuire à la productivité en milieu professionnel.

Le rapport récent commandé par Workfront sur ce point « State of Work  2020» recense les réponses de 3 750 professionnels dans quatre pays : États-Unis (1 500), Royaume-Uni (1 000), Allemagne (750) et Pays-Bas (500).

Le thème porte sur l'utilisation des technologies par les professionnels, leurs habitudes de travail et le temps qu'ils consacrent à différentes activités.

La partie sans doute la plus intéressante de ce  rapport concerne le peu de temps que les employés disent pouvoir consacrer à leurs tâches principales.

Les britanniques y ont passé le moins de leur temps de travail soit  40 %.

Ø Il s'agirait ainsi de trois heures sur huit pour faire le travail pour lequel ils ont été embauchés !

Cette moyenne est de 43 % dans les quatre pays étudiés.

Les répondants critiquent le nombre d'heures de réunions inutiles, à des tâches comme la gestion des courriels et la distraction causée par des interruptions constantes de leur travail.

Ainsi, certaines technologies collaboratives peuvent être des sources de distraction, mais  la conclusion la plus importante est le peu de temps dévolu à la tâche principale que doit réaliser chaque professionnel.

Ø Les investissements technologiques ne peuvent rivaliser avec ce que l'on peut gagner en éliminant simplement les pratiques de travail inefficaces souligne le rapport.

Les investissements dans la productivité technologique ne peuvent s'appliquer  que pendant la période où les gens travaillent à leurs tâches principales, ce qui représente en moyenne un peu plus de trois heures par jour (sur les huit heures travaillées chaque jour). Soit deux jours par semaine travaillée.

Cet écart de productivité de près de 60 % révélé par l'enquête Workfront ne peut être résolu par la technologie, d'où la persistance du paradoxe de la productivité.

Ø En résumé, les mauvaises pratiques en milieu de travail nuisent à la productivité.

Dans le contexte de la transformation numérique de l'entreprise, les challenges en matière de compétitivité et de performance concurrentielle seront atteints par les organisations qui disposent des flux de travail les plus efficaces : c'est là que les technologies de productivité feront leurs preuves.

(1)             Workfront est une société de logiciels basée dans l'Utah (USA) qui développe des logiciels de gestion de projets et de gestion de projets basés sur le Web, qui proposent des fonctions de gestion des tâches, de suivi des problèmes, de gestion des documents et des portefeuilles.

La société a été fondée en 2001 par Scott Johnson. Workfront compte 670 employés et environ 4 000 clients ayant des bureaux aux États-Unis et en Europe, Afrique, Moyen Orient.

Les clients de Workfront incluent des sociétés telles que Cars.com , Cisco Systems , Comcast , Food and Drug Administration et National Geographic .