Dans un environnement de guerre économique entre la Chine et les Etats-Unis, Lenovo espère échapper aux foudres de l’Amérique de Trump.

Les entreprises chinoises de technologie sont dans le collimateur des Etats-Unis : l’Administration américaine, sous prétexte de tentatives d’espionnage (réelles ou supposées), des chinois craint en fait pour sa propre économie.

ð Lenovo qui affiche + 12,5% de croissance avec un chiffre d’affaires à 51 milliards de dollars se porte bien.

Il pourrait être ainsi la nouvelle cible de Trump,  mais la firme chinoise se dit prête à  affronter les turbulences  de la géopolitique et de l'économie.

Le groupe, propriétaire par ailleurs de Motorola (2) dans le secteur de la téléphonie mobile, a enregistré sur l’ensemble de l’année une hausse de ses revenus de 12,5% à 51 milliards de dollars.

ð Le géant de la technologie mise sur ce qu'il appelle sa stratégie de « transformation intelligente ».

Avec pour objectif de se développer au-delà du secteur des PC, qui représente encore les trois quarts de son chiffre d'affaires, pour croître dans des domaines comme le mobile et les datacenters.

Au cours du dernier trimestre de son année fiscale, l'amélioration du chiffre d'affaires et des bénéfices dans toutes ses activités s’avère très notable, avec une croissance de 10% avec 11,7 milliards de dollars.

Sa division Intelligent Devices, qui regroupe ses activités dans le domaine des PC et smartphones, progresse de 9,9% en termes de revenus, avec 38,5 milliards de dollars en année pleine et un bénéfice avant impôts de 1,98 milliard de dollars.

Lenovo estime  que son travail sur l’ergonomie et l'expérience utilisateur lui a permis un certain nombre de percées technologiques au cours du dernier exercice financier, dont la récente annonce d'un PC avec écran pliable.

ð Le Chinois se présente comme le fabricant de PC à la croissance la plus rapide parmi les cinq premiers constructeurs mondiaux.

Ceci serait dû à sa stratégie visant à stimuler la croissance dans les segments haut de gamme et dynamiques.

Dans le domaine des smartphones, Lenovo a réussi là où Google avait échoué précédemment : faire de Motorola une société rentable.

Ses activités dans le mobile font apparaître un bénéfice avant impôts de 464 millions de dollars.

Toutefois, c’est sa division datacenter qui enregistre la plus forte croissance depuis l'acquisition de l'activité serveurs x86, avec une croissance de 37% et un chiffre d'affaires record de plus de 6milliards de dollars sur l'ensemble de l'année.

Ce résultat est dû à la forte croissance de l'Hyperscale (1) et du Software Defined Infrastructure (1), dont le chiffre d'affaires a augmenté de respectivement 240 % et 96 % sur un an.

Cependant, Lenovo perd toujours de l’argent. Ces pertes ont cependant

été réduites à 231 millions de dollars.

Si le Chinois n’ignore rien de la guerre commerciale en cours entre les États-Unis et la Chine et de ses possibles conséquences, la firme se dit cependant « bien placée pour affronter les turbulences de l'environnement géopolitique et macro-économique. »

(1)           Voir : Hyperscale, le datacenter de demain ?

Le HPC (High Performance Computing) était caractérisé par des supercalculateurs très puissants. Mais le temps est venu de l’hyperscale qui se caractérise par les ressources utilisées dans les data centers des géants du Web.

Les  entreprises comme Microsoft, Google, Facebook et Amazon, qui construisent des mégas datacenters, conçoivent leurs serveurs en interne et les font fabriquer en Chine ou à Taiwan.

La plupart de ces machines sont personnalisées pour les environnements HyperScale dans lesquels les entreprises déploient des clouds publics et privés pour prendre en charge leurs énormes besoins de trafic Web.

Les sept plus importants fournisseurs de cloud public traitent directement avec les fabricants chinois et taïwanais

Ces entreprises ne passent plus par les fabricants de serveurs américains traditionnels comme Hewlett-Packard et Dell : Les acheteurs demandent aux entreprises asiatiques de réduire les configurations serveurs au strict minimum, ce que ne veulent pas faire les fournisseurs américains.

Les architectures hyperscales sont caractérisées parmi les critères suivants :

-         Haut niveau de performance et scalabilité permettant d’avoir accès à des niveaux de performance élevé aux évolutions imprévisibles.

-         Fiabilité et la reproductibilité des résultats.

-         Large utilisation des logiciels open source dont la maintenance et le support nécessaire sont amortis sur des coûts importants en matériel ;

-         Automatisation à outrance de toutes les couches « hardware » du datacenter

La révolution semble en marche  dans ce domaine, avec une disparition des architectures classique des datacenters traditionnels.

Ainsi Il serait prévu que 75 % des serveurs dans les entreprises auront disparu en 2020.