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La fin du clavier ? Selon une récente enquête, la tendance est à l’acceptation de nouveaux modes d'interaction avec les terminaux.

Photo Frédéric Hourdeau

News

le 05/05/2019 à 23h30

D’après un sondage récent, la technologie vocale sur les interfaces tactiles aurait le vent en poupe.


La technologie vocale gagne rapidement du terrain comme principal moyen d'interaction avec les terminaux.

Un récent sondage indique qu'une partie importante des utilisateurs s'attend à ce que les claviers disparaissent progressivement.

L'enquête, menée par Pindrop Solutions, (une entreprise de détection et d'authentification des fraudes par téléphone aux entreprises), repose sur le résultat de 4057 entretiens en ligne menés auprès d’un échantillon représentatif de personnes au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France et en Allemagne.

-         Selon l'enquête, près de la moitié (48%) du grand public pense que les claviers seront à peine utilisés d'ici 2023, lorsque la technologie vocale prendra le relais.

Il est vrai, face à cette opinion qui parait quelque peu excessive, que le passage du texte à la voix progresse, comme dans de nombreuses applications mobiles, et devient assez  familière dans les applications informatiques quotidiennes comme le courrier électronique.

Les deux cinquièmes croient que la technologie vocale promet « un avenir où l'utilisation de la technologie est moins intrusive. ».

Selon les résultats de l'enquête, « 41% croient qu'elle permettra aux gens d'arrêter de regarder leur téléphone».

Le même pourcentage d’enquêtés pensent qu'avec l'augmentation de leurs capacités au cours des cinq prochaines années, les interfaces vocales simplifieront la vie des utilisateurs.

En dehors du travail, la majorité de l’échantillon (63%) utilise déjà sa voix pour interagir avec les appareils et les terminaux, et 53% prévoient de l'utiliser encore plus dans un an.

La moitié des sondés prévoient d’utiliser , au cours des cinq prochaines années, des appareils et des dispositifs à commande vocale pour des tâches quotidiennes comme cuisiner (63%), gérer leur maison (58%), commander des provisions (52%) et organiser un événement (52%).

« Ces dernières années, les premiers adeptes se sont empressés d'introduire des terminaux et des haut-parleurs intelligents chez eux, normalisant ainsi une technologie autrefois considérée avec scepticisme » souligne Vijay Balasubramaniyan, le PDG et co-fondateur de Pindrop.

« Les résultats d'aujourd'hui le prouvent et indiquent également un avenir où la façon dont nous nous interagissons avec la technologie évolue fondamentalement vers un modèle mains libres. Les individus peuvent voir les avantages que cela leur apporte, ce qui leur permet de simplifier leur vie et d'aider à combattre les distractions constantes qu'apportent les appareils de poche».

La technologie vocale sera en partie facilitée grâce à des technologies complémentaires qui exigent des interfaces mains-libres :

Ainsi, la réalité virtuelle devient de plus en plus courante dans les applications d'entreprise pour des usages comme les réunions virtuelles et la visualisation et l'analyse de données.

La capacité d'incorporer la voix dans la réalité virtuelle favorisera l'expérience immersive et semble être une évolution naturelle.

De même, la robotique est un domaine où l'interaction homme-machine est en progression rapide.

Les robots devenant de plus en plus présents dans notre vie, la technologie vocale nous permettra d'interagir avec eux de façon plus transparente.

-         Certes, des problèmes apparaissent avec la technologie vocale, notamment en terme de sécurité.

Selon Pindrop, si les répondants de 2017 jugeaient la facilité d'utilisation comme le principal problème de la technologie vocale, « En 2018, la sécurité et la protection de la vie privée étaient le défi numéro un».

Ainsi, 46% des sondés diraient non si on leur offrait la possibilité d'utiliser l'authentification vocale comme mot de passe. Mais la tendance évolue en faveur de l'authentification vocale.

 En 2017, seulement 39% des répondants se disaient prêts à utiliser leur voix comme mot de passe.

Selon V. Balasubramaniyan, PDG et co-fondateur de Pindrop :

« Les gens sont encore sceptiques quant à la sécurité de ces terminaux. Les médias ont publié de nombreuses histoires d'incidents avec des enceintes connectées et notre propre étude de juin 2018 révélait que 80% des entreprises s'inquiètent de la façon de sécuriser les données vocales ».

« Afin d'apaiser ces craintes et d'encourager une utilisation plus large de la voix, ceux qui déploient des services vocaux doivent s'assurer que les systèmes mis en place pour vérifier l'identité des utilisateurs sont à la hauteur et peuvent détecter avec précision les activités à la fois frauduleuses et réelles».


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