Au CEA, le nouveau supercalculateur conçu par Atos permet à la France de s’inscrire comme puissance européenne dans la course mondiale à la capacité de calcul. 

Joliot-Curie, le nouveau supercalculateur français, sera le troisième plus puissant d'Europe.

Après l'extension de ses capacités, le supercalculateur Joliot-Curie atteindra une puissance de calcul de 22 pétaflops, faisant de lui le 3eme européen

Avec le supercalculateur Joliot-Curie, inauguré le 3 juin à Bruyères-le-Chatel (Essonne), la France entre dans la cour des grands.

Cet ordinateur surpuissant, conçu par Atos pour le Grand équipement national de calcul intensif (Genci) et hébergé au CEA, affiche 9,4 petaflops.

En 2020, il passera à 22 pétaflops, soit le troisième supercalculateur d’Europe dédié à la recherche, le premier en France.

Cette montée en puissance s’inscrit dans la course vers les ordinateurs exascopiques, 1000 fois plus puissants que les pétaflopiques.

Actuellement  la course est largement dominée par les Etats-Unis et la Chine avec  les Etats-Unis qui affichent désormais 200 pétaflops.

La machine francaise avec son extension aura nécessité un investissement d’environ 50 millions d’euros, soit dix fois moins que le supercalculateur américain.

Philippe Lavocat, PDG de Genci souligne "La course à la performance n’est pas la solution. Nous cherchons à créer une machine équilibrée, qui soit utilisable simplement par les chercheurs".

Le Joliot-Curie actuel accueille deux solutions différentes et complémentaires, équipées de deux types de cœurs Intel : Skylake et Knight Landing.

En 2020 s’ajouteront des modules graphiques AMD, ainsi que de l’intelligence artificielle pour le post-traitement des données.

Atos, le constructeur de la machine française prône la responsabilité écologique 

Ainsi Joliot-Curie est cinq fois plus puissant que son prédécesseur, Curie. Il est par contre deux fois plus petit et sa consommation d’énergie est annoncé deux fois inférieure.

"Quasiment toute l’énergie utilisée par le calculateur l’est pour le calcul, pas pour le refroidissement des machines", selon Philippe Lavocat.

Utilisé depuis près de un an pour la recherche fondamentale et la recherche industrielle, Joliot-Curie remporte un  succès remarquable.

Les demandes sont deux fois et demi supérieures aux disponibilités.

Avec des utilisations dans la recherche sur le climat, la fusion nucléaire, la biologie, les matériaux et bientôt la génomique inscrit la France dans la course mondiale à la puissance de calcul.