e Santé : le big data pour combattre les maladies graves ? Les développements du big data en matière de santé ouvrent des champs inespérés dans de nombreux domaines de la santé.
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Les mégadonnées permettent d’effectuer des diagnostics précoces. Ainsi, par exemple, le séquençage du génome permet de rechercher certains biomarqueurs génétiques liés au cancer.
Le big data désigne des ensembles de données si volumineux et complexes qu’ils échappent aux outils informatiques classiques : la collecte, la gestion et l’analyse des informations ont rendu nécessaire le développement de nouvelles technologies.
Il s’agit d’une industrie qui représente aujourd’hui de 200 milliards de dollars : les 2,5 trillions d’octets de données que nous générons quotidiennement fournissent des informations précieuses.
ð Les mégadonnées aident à combattre le cancer grâce à un diagnostic précoce, la détection anticipée de la maladie augmentant considérablement les chances de survie.
Grâce au séquençage du génome humain (avec un coût de l’ordre de 1 800 euros), nous sommes en mesure de rechercher au sein de l’ADN d’un individu certains biomarqueurs génétiques liés au cancer.
La numérisation d’un nombre croissant de dossiers médicaux permet de son côté d’y rechercher des symptômes indicateurs de la maladie, conduisant à procéder à des examens complémentaires.
Les mégadonnées peuvent également l’identification de groupes à risque en établissant des corrélations jusqu’alors ignorées que nous pouvons désormais étudier en vue de déterminer une cause ou un remède.
Grâce ce type d’analyse, on a pu ainsi, par exemple, établir que la désipramine, un antidépresseur courant, pourrait être un traitement efficace contre le cancer du poumon à petites cellules.
ð Identifier les mutations génétiques à l’origine de certains types de cancer peut conduire à la découverte de traitements plus efficaces.
Le séquençage d’un génome cancéreux fournit de gigantesques quantités d’informations.
Leur analyse peut déterminer quelles mutations sont les premières responsables dans la production de cellules tumorales et ainsi permettre le développement de médicaments qui pourront mieux cibler et neutraliser ces mutations.
A l’échelle planétaire, de telles recherches pourraient conduire à la création d’une base de données mondiale capable d’identifier certaines tumeurs et de prédire leur comportement, améliorant ainsi la rapidité comme l’efficacité du traitement.
ð Chaque patient atteint d’un cancer génère au minimum un téraoctet de données numériques.
La multitude de variables que sont la démographie, l’hygiène de vie et les antécédents médicaux, couplées aux spécificités du cancer et des soins administrés à un individu, constituent un volume considérable de données susceptibles d’être analysées.
En ayant accès à ces données, les médecins pourraient comparer le programme des traitements et les taux de réussite dans des cas similaires, leur permettant d’adapter les soins d’un patient en fonction de ceux qui se sont montrés efficaces.
ð Le big data pourrait aider à répondre et à appréhender les épidémies de maladies infectieuses
C’est le cas, par exemple de la grippe saisonnière ou le développement de la dengue.
On envisage ainsi d’analyser les informations collectées sur plusieurs sources numériques en vue de dégager des schémas comportementaux susceptibles d’indiquer la naissance d’une épidémie.
Un pic des recherches en ligne au sujet d’une maladie particulière ou de ses symptômes dans une région donnée pourrait révéler la présence d’une épidémie.
Les références à une affection peuvent également être analysées via les réseaux sociaux qui permettent de suivre ses déplacements au sein d’une ville, d’un pays ou d’un continent. Avec près de quatre milliards d’internautes, Internet constitue une mine de renseignements aux possibilités infinies.
Au Brésil, les données extraites de Twitter ont permis de cartographier la propagation de la dengue et même de prédire son passage dans certaines villes.
De la même manière, les recherches réalisées à partir de Google et Twitter ont prédit la propagation du virus Zika en Amérique latine plusieurs semaines avant toute déclaration officielle.
Alors que de plus en plus de pays numérisent les dossiers médicaux, il est possible d’en dégager des tendances, allant de l’apparition de maladies à la résistance aux antibiotiques.
Par ailleurs, les six milliards de smartphones qui seront sans doute en usage d’ici 2020 devraient permettre d’interroger davantage d’individus au sein d’un plus grand nombre de pays au sujet de leur santé.
Grâce à l’examen de ces données, il serait possible d’émettre les mises en garde nécessaires en temps voulu afin de suivre non seulement une épidémie mais aussi, de la devancer.
Les mégadonnées, à travers un gain d’efficacité et de meilleures prises de décision, nous permettent également de nous prémunir des affections évitables, d’accroître notre qualité de vie, de mieux gérer les épidémies, voire même de remporter la bataille contre le cancer.
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