Les analystes du cabinet d'études Oxford Economics estiment à 20 millions, soit 8,5 %, le nombre d'emplois occupés par la robotique en 2030.

Les technologies de pointe et le numérique conduisent à des changements de plus en plus rapides notamment en ce qui concerne l'industrie.

Unimate a été le premier robot industriel installé en 1961 par General Motors sur ses chaînes d'assemblages ; depuis ce nouveau profil d’ «ouvriers» colonise de plus en plus l'industrie d'aujourd'hui.

Ainsi, les analystes du cabinet d'études Oxford Economics estiment à 20 millions, soit 8,5 %, le nombre d'emplois occupés par la robotique en 2030.

Avec 2,25 millions de machines en 2019, la robotisation de l'industrie a triplé en 20 ans.

A terme, cette automatisation globale mettrait en danger plus de 20 millions d'emplois d'ici à 2030, dont environ 14 millions rien qu'en Chine.

De quoi susciter quelques craintes puisque cela conduirait à bouleverser l’organisation industrielle et sociale et nos modèles économiques.

Les postes qui seront pourvus par les robots à correspondent à aux emplois non qualifiés actuels, les ouvriers non qualifiés ne parvenant plus à trouver d'emploi, ce qui creuserait encore le fossé social actuel.

En France, ce seraient les « régions rurales qui ont souvent des villes ou villages avec un fort héritage industriel qui joue un rôle étonnamment important dans l'économie régionale » qui seraient touchées de plein fouet , souligne Oxford Economics avec un constat qui devrait s'appliquer à toutes les régions du monde au profil similaire.

Si la robotisation grandissante permettrait, à première vue, une meilleure productivité dans le cadre d’une économie mondialisée, la baisse du nombre d'emplois humains actuels engendrerait des mutations sociétales que l’on a pu déjà observer par le passé durant les phases de mutations technologiques.

Toutefois, on peut espérer que les disparitions massives de postes occasionneraient la création d'autres emplois, dont certains encore inexistants de nos jours.

Par ailleurs, certains secteurs ne seraient pas touchés, ou très peu, comme l'éducation, la santé ou, plus globalement, les métiers de service.