Des débits pouvant atteindre 20 Gbit/s, un temps de latence qui devrait descendre à 1 ms, une densité accrue, une faible consommation énergétique et un nombre d’objets connectés très importants : de quoi ouvrir la porte à de nouvelles applications.

Ø Des performances techniques qui devraient surtout ouvrir rapidement de nouvelles perspectives et de nouveaux usages professionnels.

De nombreux secteurs industriels seront concernés : l’automobile, l’énergie, les transports, les villes intelligentes, l’agriculture, la télémédecine, la sécurité publique ou la réalité virtuelle.

L’industrie du futur dite 4.0 est évidemment concernée avec une amélioration de l’interconnexion entre machines et systèmes, des téléchargements d’informations optimisés et sécurisés, des échanges d’informations en temps réel.

Des applications comme le véhicule autonome nécessitent de très faibles temps de latence, pour la sécurité du véhicule et la prise en compte des informations échangées, et des débits importants.

Des expérimentations sont menées en France avec un projet Nokia-Vedecom sur le site de Paris-Saclay.

Mais la technologie 5G sera sans doute d’abord utilisée en parallèle avec d’autres technologies d’échange d’informations.

Le secteur de l’Internet des Objets (IoT) sera aussi fortement impacté par l’arrivée de la connectivité 5G.

Pour l’association GSMA, regroupant 800 opérateurs et constructeurs dans le monde, « la combinaison de la 5G, de l’intelligence artificielle, du big data et de l’IoT va tout changer en formant la connectivité intelligente (Intelligent Connectivity) ».

« Cela aura un impact sur la façon dont des industries entières innovent et fonctionnent ».

La 5G permettra de connecter ainsi de nombreux objets basse consommation, d’avoir une meilleure efficacité énergétique au travers de réseaux sécurisés et fiables.

Elle servira de base pour les applications Cloud utilisées dans les projets de déploiement de l’IoT à grande échelle.

La Commission européenne a publié en septembre 2016 un plan d’action 5G avec pour objectif de rendre la 5G commercialement disponible en 2020 dans une grande ville de chaque pays de l’Union, et toutes les zones urbaines ainsi que les principaux axes routiers couverts en 2025.

En juillet 2018, la France a publié un plan destiné à faciliter le développement et le déploiement de la 5G, avec l’attribution de blocs de fréquences en 2020 dans la bande des 3,5 GHz, et au moins 1 GHz dans la bande 26 GHz.

Trois opérateurs ont commencé des expérimentations dans 9 villes de France, avec notamment : Orange à Marseille et Lille, SFR à Toulouse et Nantes ou Bouygues à Lyon et Bordeaux.

Ces expérimentations coordonnées par l’Arcep permettent de tester différentes technologies (Massive MIMO, Beamforming, synchronisation de réseaux, duplexage temporel…).

Pour l’instant, dans cette course à l’équipement, la France reste loin derrière des pays comme la Corée du Sud, les USA, la Finlande, la Suisse ou des pays du Moyen-Orient.

Un retard qui peut s’expliquer par l’hétérogénéité de ses infrastructures télécoms et le nombre très élevé d’opérateurs.

Ø En début d’année, les premiers terminaux 5G ont été présentés au Congrès mondial de la téléphonie mobile (MWC) à Barcelone.

Apple, Huawei, Samsung et Sony se sont lancés dans la course à la 5G.

Mais Samsung a pris une avance certaine en commercialisant le Samsung S10 5G, en particulier en Corée du Sud avec le lancement, début avril 2019, des premières offres commerciales grand public pour le réseau 5G de trois opérateurs.

Pour les équipements de réseau, la concurrence va se jouer entre Nokia, Ericsson, Huawei et Samsung, qui cherche à monter en puissance.

Si Nokia et Ericsson mobilisent près de 100 000 employés à leur développement, Huawei mobilise près du double de collaborateurs, mais se trouve confronté aux mesures de rétorsion sous la pression des USA.