Sécurité : L'armée chinoise va remplacer le système d'exploitation Windows par crainte d'un piratage américain ; elle ne fait pas non plus confiance à Linux.
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La compétition devenue conflictuelle entre les Etats-Unis et la Chine s’intensifie dans le domaine commercial ; elle s’étend à la sécurité nationale où les pays s'efforcent de limiter l'utilisation de technologies étrangères.
Ø Limiter l'utilisation de technologies étrangères par les entreprises nationales pour éviter que le gouvernement adversaire n’ait accès aux informations privées.
Dans ce contexte que la Chine serait en train de mettre au point un système d'exploitation personnalisé pour les ordinateurs militaires afin de remplacer les systèmes Windows actuellement utilisés.
L’approche dite de « sécurité par l'obscurité » viserait à rendre plus difficile pour les pirates informatiques du gouvernement américain et d'autres acteurs étrangers susceptibles de mener des campagnes de cyber espionnage ciblant l'armée chinoise.
Les responsables chinois auraient pu passer au système d’exploitation Linux comme l’avait fait la Corée du Nord à la fin des années 90 en développant une distribution personnalisée de Linux qui était destinée à être utilisée à l’intérieur du pays.
Mais, selon un militaire canadien, les responsables militaires chinois ne passeront pas de Windows à Linux ; ils développeront un système d'exploitation personnalisé.
La nouvelle stratégie chinoise intervient à un moment où, d’un côté, le gouvernement chinois est bien conscient (et ce grâce aux fuites de Snowden, Shadow Brokers et Vault7) de l'arsenal considérable d'outils de piratage informatique des États-Unis, disponibles pour tout, ce qui va de la télévision intelligente aux serveurs Linux, des routeurs aux systèmes d'exploitation courants, tels que Windows et Mac.
Ont été ainsi divulguées, entre autres, des informations classées top secret de la NSA concernant la captation des métadonnées des appels téléphoniques aux États-Unis, les systèmes d’écoute sur Internet ainsi que des outils d'espionnage.
Côté US, le 15 mai dernier, le président Donald Trump a déclaré une urgence économique nationale devant conduire le gouvernement américain à interdire les solutions technologiques des « adversaires étrangers » qui posent des « risques inacceptables » pour la sécurité nationale.
Le décret signé par le président à cette occasion a établi les bases pour empêcher des entreprises de télécommunications chinoises telles que Huawei de vendre du matériel aux États-Unis, afin de neutraliser la capacité chinoise à compromettre les réseaux sans fil et les systèmes informatiques américains de la prochaine génération.
Suite à la signature par Donald Trump de ce décret, l'administration chinoise du cyberespace a proposé un ensemble de mesures en matière de cybersécurité qui, en cas d’adoption, obligeront les opérateurs des infrastructures informatiques cruciales de la Chine à « évaluer le risque pour la sécurité nationale » lors de l'acquisition de produits et de services étrangers, rapporte le South China Morning Post.
Ainsi, selon certains experts, la Chine pourrait utiliser ces mesures pour bloquer les achats de technologies américaines en se fondant sur la sécurité nationale.
Ø Le gouvernement chinois aurait décidé de développer le nouveau système d'exploitation destiné aux militaires.
Selon le rapport de Kanwa Asian Defence publié le 11 mai, un groupe en matière de sécurité Internet a été mis sur pied pour remplacer le système d'exploitation Windows utilisé dans les agences gouvernementales et qui pourrait être favorable au cyber espionnage américain.
Le groupe ne fait pas non plus confiance au système d'exploitation Linux qui est utilisé sur certains serveurs de l'Armée populaire de libération selon Kawa.
Par conséquent, les autorités chinoises ont ordonné de le remplacer également par le nouvel OS.
Le groupe estime également que l'automate programmable développé en Allemagne et utilisé aujourd'hui dans 70 % du système de contrôle industriel de la Chine pose d'énormes risques pour la sécurité nationale du pays, selon le rapport.
La Chine n’est pas le premier pays à vouloir développer un système d’exploitation personnalisé dans l’intention d’éviter le cyber espionnage étranger.
La Corée du Nord avait développé un système d'exploitation personnalisé appelé Red Star OS, à la fin des années 90 pour être utilisé à l'intérieur du pays et abandonner Windows et Mac OS.
Mais Red Star OS n’a jamais pu s’imposer comme le seul OS officiel du pays au point que Windows, Mac OS et Linux sont toujours utilisés dans des agences gouvernementales nord coréennes.
Le nouveau système d’exploitation gouvernemental chinois réussira-t-il à s’imposer dans l’armée chinoise ?
Quel niveau de sécurité aura l’OS chinois alors que Linux et Windows, mesurent qu’ils ne sont pas à l’abri de certaines failles malgré les efforts déployés.
Même développé en local, le système qui ne sera pas basé sur Linux ne sera-t-il pas plus vulnérable et n’aura pas le même confort que Linux et Windows ?
A suivre….
Source : Kanwa Asian Defence, The Epoch Times
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