IA : Les chatbots et la médecine.
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Les chatbots ne sont pas nés avec le web 3.0 ou les big data. Leur ancêtre a pour nom Eliza. Un programme développé dans les années 60 par des chercheurs du MIT capable de questionner un humain à la manière d’un psychothérapeute et de mener une conversation (1).
Rappelons que les chatbots sont de petits robots conversationnels. Aujourd’hui, les chatbots sont le terrain favori des startups et autres entreprises de communication numérique.
Mais ils existaient déjà sous d’autres formes dans les années 60 du siècle dernier ! On citera à ce sujet Eliza (1)
Avec les puissances de calcul actuelles et la compilation de volumes de données incomparables par rapport à ceux disponibles à l’époque d’Eliza (1), on pourra mesurer les potentiels des chatbots d’aujourd’hui.
Aussi, ces robots conversationnels se développent dans de nombreux domaines et notamment dans le secteur de la santé. Deux programmes de ce type se sont ainsi fait connaître ces derniers mois.
ð En juin, la Croix-Rouge française, le Centre ressource autisme Ile de France (CRAIF) et le Centre régional d’éducation et de services pour l’autisme en Midi-Pyrénées ont lancé un « Chatbot sécurisé via Infinity la première messagerie instantanée de santé ».
L’objectif de ce chatbot, développé par BotDesign et le GIP MiPiH (structure de coopération inter-hospitalière) est de devenir un outil d’aide au repérage des troubles du spectre de l’autisme.
Ce chatbot repose ainsi sur l’idée que « l’intelligence artificielle va être capable de compiler les réponses à un questionnaire réalisé sur mesure pour détecter ce type de troubles. Il sera rempli par un professionnel de la petite enfance en contact direct avec l’enfant soumis au test », expliquent les concepteurs de ce projet.
Ce type de dispositifs peut également s’adresser directement aux patients.
ð Ainsi, Wefight, start up créée par Benoît Brouard (ancien pharmacien hospitalier de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris) et Pierre Nectoux (ingénieur) a développé Vik.
Cet agent conversationnel également décrit comme un compagnon virtuel (il prend d’ailleurs la forme d’un petit animal sympathique) est intégré dans les applications de messagerie instantanée.
Il offre une conversation fluide en langage naturel et des réponses contextualisées qui sont le fruit d’un important travail de machine learning.
« Nous avons une énorme base de contenus, validée par des professionnels de santé, sur laquelle nous avons travaillé depuis l’été 2017 » expliquait Benoît Brouard.
« Vik répond aux questions des patients et de leur entourage : nutrition, traitements, effets secondaires, douleur, vie sexuelle, fertilité, soin de la peau, remboursement par l’Assurance maladie, droits sociaux… Tous les sujets peuvent être abordés, même les plus confidentiels » indiquait un communiqué de présentation du premier Vik, dédié au cancer du sein.
- Après cette pathologie, Vik se décline et sera décliné pour répondre aux patients atteints de cancer du poumon, de dépression, d’asthme et d’autres cancers.
Il pourra constamment être amélioré grâce aux nouveaux flux d’information et à l’affinement des simulateurs de conversation naturelle. Vik assure par ailleurs garantir une stricte confidentialité des données.
Remplacer les hommes par des robots ?
Comme tout outil reposant sur les big data, les chatbots en santé ne sont pas dépourvus de risques et de limites.
Ils ne sauraient remplacer un dialogue avec un véritable être humain et expert.
Benoît Brouard indique à cet égard : « Vik ne dénature pas la relation avec le médecin, il remplit au contraire un vide en permettant aux malades de poser des questions, à toute heure, sur un large panel de sujets ».
(1) En intelligence artificielle, ELIZA est un programme informatique écrit par Joseph Weizenbaum entre 1964 et 1966, simulant un psychothérapeute rogérien en reformulant la plupart des affirmations du « patient » en questions, et en les lui posant.
ELIZA fonctionne par simple reconnaissance de formes et substitution des mots-clés dans les phrases produites.
Typiquement, une affirmation « A » peut recevoir en retour la question « Pourquoi dites-vous que A ? ».
Eliza ne comprend pas ce qui lui est transmis, il se contente de former des phrases à partir de modèles pré établis, enrichis par les mots clés trouvés dans les réponses du patient.
ELIZA se contente de relancer son interlocuteur, contrairement aux agents conversationnels de renseignement, qui sont conçus pour donner des réponses utiles en utilisant leur base de données
(D’après Wikipédia)
Source : Aurélie Haroche pour le Journal International de la médecine
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