En janvier 2019, Chrome culmine pour ses 10 ans à près de 70,9%. Malgré ses efforts, Firefox n’inverse pas la tendance; Edge plafonne à (4,4%).

En 10 ans, Google Chrome s'est imposé comme le navigateur de référence d'une très grande majorité d'internautes sur PC comme sur smartphones.

En janvier 2019, Chrome affichait une part de marché de 70,8% (pages vues mesurées par StatCounter). Et sa progression se poursuit, même si le rythme se ralentit.

Un seul navigateur était parvenu à ces résultats par le passé, avec des conséquences évidentes pour le Web et la concurrence : Internet Explorer.

Mais Microsoft a alors cessé de se préoccuper de son développement.

Il a fallu des années pour sortir le Web de sa dépendance à Internet Explorer 6.

Contrairement à IE6, le développement de Chrome n’a pas été freiné.

-         Sur mobile, Google est notamment encouragé à maintenir ses efforts par la concurrence d’Apple et iOS, mais certainement aussi en raison des leçons du passé.

Android, qui équipe plus de 85% des smartphones livrés chaque année dans le monde, lui permet d’assurer le développement de Chrome.

-         Ainsi, sur terminaux mobiles, la part de marché du navigateur atteint 56,3% en janvier.

Grâce à iOS, Safari s’octroie la seconde place, mais loin derrière son rival avec 20,9%.

Pour Apple le business model ne repose pas sur la publicité et la monétisation des données mais de plus en plus sur ses services, l’instar de Google, même si les finalités diffèrent.

Pour les  postes de travail, ce qui n’est plus le premier terminal d’accès à Internet, Chrome domine sans partage.

Firefox, grâce à la confiance des utilisateurs historiques, a pu résister. Mais, il ne parvient pas à relancer l’adoption et à attirer de nouveaux utilisateurs.

En janvier 2019, Firefox est passé sous la barre des 10% de pages vues (9,5%). Sur smartphone  il ne représente que 0,34%.

Les plateformes, comme iOS et Android, sont désormais des vecteurs incontournables pour développer ses produits et services Web.

Mais Mozilla ne dispose pas d’une telle plateforme.

Désormais, le marché se partage entre les deux géants.

Microsoft, malgré le levier Windows, ne parvient pas à améliorer  l’adoption d’Edge, qui reste aussi  sans de véritables innovations et de fonctionnalités capables de le différencier de ses concurrents.

Avec 67,3% des visites réalisées avec Chrome en janvier 2019, le navigateur de Google peut-il réellement céder du terrain ?

Si ses principaux rivaux ne sont pas sans atouts, les positions de marché semblent désormais bien figées et la croissance de Google se poursuit, entrainant le déclin d'autres outils comme IE et Firefox.

Malgré l'adoption de Windows, Microsoft ne parvient pas à faire émerger Edge.

Depuis son lancement en 2015, Edge reste scotché sous la barre des 5% à 4,6/4,9 %.

Quant à Mozilla qui affichait pourtant fin 2017 de grandes ambitions, avec son arme pour amorcer une reconquête : Firefox Quantum.

En 2018, ces évolutions techniques apportées à Firefox ne lui ont pas permis de se relancer même si Firefox n'espère pas connaître un destin comparable à celui d'Internet Explorer.

Le navigateur de Microsoft poursuit sa descente à désormais 7,9%, contre 11,8% en janvier 2018.

En Europe et en France, toutefois, la concurrence est plus féroce entre les navigateurs.

Internet Explorer a souvent été évincé par la concurrence parmi les pays européens et la place de numéro un revient ainsi à Chrome en Europe et notamment aussi en France.

Loin de ses positions de 2015 (autour de 29%), Firefox , au cours des derniers mois de l'année dernière, cède du terrain pour descendre à 15,8% en décembre ; il poursuit sa chute en 2019 avec 14,9% en janvier 2019.

Pourtant l'éditeur a réalisé des efforts pour faire évoluer en profondeur l'architecture technique de son navigateur.

La stratégie consiste aussi peut-être pour Mozilla à attaquer Google sur son cœur de métier : la publicité et la vie privée.

Les internautes seront-ils sensibles à ces arguments ?  Pour l’heure, ils ne se détournent pas à ce jour de ses services, ancrés dans les habitudes.

Internet Explorer aura sans doute du mal également à faire entendre sa voix sur le marché des navigateurs.

En France, Internet Explorer n'est plus qu'à 5,9%.

Avec le dernier né de Microsoft le navigateur stagne à 5,4%, alors même que l'éditeur pourrait  compter sur la forte adoption dans l'Hexagone de Windows 10.