Google mise sur des « paris », de nouvelles activités qui, estime la firme, devraient lui rapporter beaucoup à terme. Mais pour l'instant, ces projets sont encore très coûteux : ils ont généré plus de 16 milliards de dollars de pertes opérationnelles en six ans.

Lors de la présentation de ses résultats du dernier trimestre 2018, Google a présenté, entre autre, ceux de sa division « Other bets » (« autres paris »). Ceux-ci sont loin des profits réalisés par l'ensemble du groupe Alphabet.

En effet, ces projets  ont affiché une perte opérationnelle s'élevant à 1,3 milliard de dollars, pour le seul quatrième trimestre de l'année dernière, pour des revenus de 154 millions de dollars.

A titre de comparaison, sur cette même période, Alphabet a généré un chiffre d'affaires de près de 40 milliards de dollars et a dégagé un bénéfice net de presque 9 milliards de dollars.

Depuis 2015, les pertes opérationnelles de cette division tournent autour de 3,5 milliards de dollars avec  montant qui s’élève à  16,3 milliards de dollars, en cumulant les chiffres enregistrés depuis 2013.

Il faut donc examiner ce que comprennent ces « Others bets » (autres paris) :

Il s'agit de projets expérimentaux menés dans divers secteurs, tels que les voitures autonomes Waymo, le réseau de fibre optique Fiber ou l'entreprise de recherche sur les sciences de la vie Verily.

Il inclut également tous les projets du « laboratoire X », qui travaille notamment sur des solutions de robotique, des lunettes intelligentes ou des drones de livraison (mais récemment dissociés du Laboratoire).

Ces activités se trouvent généralement en phase de test.

Lorsque certaines commencent à se développer, elles sont parfois rattachées à d'autres divisions. C'est par exemple le cas de Nest (domotique), qui a rejoint la partie hardware.

Comme leur nom l'indique, les « Others bets » constituent de véritables  paris pour Google.

Si certains se traduiront sans doute par des échecs et seront abandonnés, le groupe espère que d'autres sauront prendre le relais de sa croissance.