Orange est attaqué de toutes parts en raison de pannes à répétition qui affectent les services téléphoniques et ADSL, avec de  nombreuses réclamations d’élus qui accusent Orange de négliger le réseau fixe.

A la suite de nombreuses pannes et interruptions du service de téléphonie et d'ADSL ces derniers mois, on assiste, dans les territoires à une levée de protestation d’élus particulièrement remontés vis-à-vis de l’opérateur « historique ».

ð Ils réclament que l’opérateur remplisse mieux sa mission de service universel qui l’oblige à garantir à tous un accès de qualité au téléphone et à internet.

Ces maires, rejoignent des députés qui se plaignaient déjà régulièrement du peu de zèle  dont fait preuve Orange pour effectuer les réparations sur son réseau cuivre.

 L'opérateur historique se défend.

« Nous investissons à la fois pour renforcer l’entretien et la modernisation de ce réseau », indique un porte-parole.

Orange souligne qu’en France, sur la seule maintenance préventive, en moyenne, il a dépensé 3,4 euros par ligne cuivre en 2017, contre 2,8 en 2014.

L’entretien global (préventif + curatif) du réseau représenterait  environ 500 millions euros par an consacrés au réseau cuivre.

Ce budget aurait  été maintenu depuis plusieurs années à niveau constant alors que le nombre de prises cuivre baisse depuis plusieurs années et va continuer de baisser.

Ce ci contraste avec la déclaration précédente, il y a un mois, de  Stéphane Richard, le patron d’Orange, qui  annonçait, de plus en plus de dysfonctionnements à venir en raison du vieillissement du réseau.

Ses concurrents, qui versent des redevances à Orange au titre du dégroupage se montrent ulcérés.

« Nous avons signalé à maintes reprises et depuis de nombreux mois les défaillances de la qualité de service du cuivre », indique le secrétaire général de SFR Arthur Dreyfus. Il attend  donc qu'Orange prenne des mesures rapides et efficaces.

Pour lui, «  Il n'est pas admissible de pénaliser ainsi nos clients ».

De son côté, Bouygues Telecom rappelle qu’Orange a la charge d'un réseau cuivre qui n'a pas vocation à disparaître.

«  Nous achetons une prestation et attendons un maintien de la qualité »,  souligne Didier Casas, secrétaire général de Bouygues Telecom.

Mais qu’en pensent donc l’Arcep et le Gouvernement ?