La dépression qui frappe Wall Street s’est aggravée mardi avec un plongeon d’Apple; la dégringolade des technologiques accélère sa chute.

Les trois principaux indices de Wall Street (Dow Jones, S&P 500 et Nasdaq) ont poursuivi leur chute, ce mardi 20 novembre, avec des pertes respectives de 2,2 %, 1,8 % et 1,7 % ; un phénomène aggravé par la déroute des valeurs technologiques.

Le Nasdaq enregistre un recul de - 15 % depuis le plus haut niveau atteint fin août.

La conviction des investisseurs est que la croissance, même dans ce secteur, ne sera pas éternelle.

Si la correction a des causes macroéconomiques : hausse des taux par la Réserve fédérale, fin des incitations fiscales, guerre commerciale avec la Chine, les causes sont le plus souvent sectorielles.

-         Apple qui valait 1 000 milliards de dollars (880 milliards d’euros) cet été, a perdu un quart de sa valeur depuis le plus haut du 3 octobre.

Ses fournisseurs ont fait part de la baisse des commandes de microprocesseurs, alors que de son côté la firme a fait savoir qu’elle ne préciserait plus les ventes de ses iPhone : le marché commence à saturer !

De même pour Amazon, seconde entreprise à franchir le cap des 1 000 milliards de dollars de capitalisation, qui a perdu -27 % depuis début septembre.

La firme a présenté des chiffres d’affaires décevants, ce que les opérateurs ont enfin décidé de prendre en compte.

De son côté, Facebook pris dans le scandale des comptes manipulés pendant la campagne présidentielle américaine de 2016 est toujours plus contesté. Le réseau social a perdu 40 % de sa valeur depuis juillet.

Alphabet, la maison mère de Google, est à son tour dans le collimateur, soupçonnée d’avoir voulu biaiser son moteur de recherche.

A ajouter la mise en cause des pratiques commerciales de Google qui lui ont valu, en Europe, une amende de 4,34 milliards d’euros.

L’entreprise a perdu un cinquième de sa valeur.

Par ailleurs, les marchés craignent que la technologie ne soit l’objet d’une régulation plus forte.

L’administration Trump souhaite une politique antitrust plus dure.

La chute boursière a aussi des explications techniques : des investisseurs ont acheté les yeux fermés des valeurs technologiques depuis le creux d’octobre.

Engrangeant des pertes, ils sont forcés de remettre leurs titres sur les marchés, accroissant ainsi la baisse.