Dans un  écosystème numérique dominé par le Big Data, les données générées par les voitures connectées vont  conduire à un énorme marché de données à analyser et à financiariser.

La digitalisation de l’économie a ouvert la voie à une collecte de données sans précédent dont se sont saisis de nombreux acteurs comme  les Gafa et Elon Musk qui se sont positionnés sur le marché de la voiture du futur.

ð Aux Etats-Unis qui ont une longueur d’avance dans ce domaine, ce marché prometteur pourrait d’ailleurs atteindre 750 milliards de dollars en 2030.

En France, il devrait croître de +63,6% par an en moyenne pour atteindre près de 2,5  milliards d’euros en 2021.

Très récemment, l’américain Ford a investi 1 milliard de dollars dans une startup d’intelligence artificielle pour progresser en matière de conduite autonome.

Ceci reflète bien les énormes enjeux liés à l’exploitation et l’analyse de ces données. 

En effet, indispensables pour des fonctionnalités d’assistance à la conduite comme le pilotage automatique, ces capteurs sont aussi de précieux fournisseurs de données.

Celles-ci seront d’ordre comportementales afin d’améliorer le confort et  le bien-être du conducteur mais aussi techniques pour faciliter le bon fonctionnement du véhicule avec son environnement.

Tirer le parti financier  de l’utilisation des données des voitures connectées

Une voiture d’essai autonome crée entre 5 et 50 téraoctets par jour ; le marché généré  constitue une valeur commerciale génératrice d’opportunités notamment via :

-         La monétisation directe des données grâce à une API (une interface de programmation applicative) donnant un accès à l’analyse des données ou la vente de licences aux grossistes, détaillants ou courtiers pour accéder aux données brutes.

-         La monétisation indirecte des données permettra, de son côté, d’utiliser des informations pour améliorer les opérations et les services métier afin de connaître l’impact exact que les données peuvent avoir sur les opérations commerciales.

ð L’analyse des données est aussi le principal vecteur d’amélioration des Smart cities  pour permettre d’améliorer la qualité de vie des citoyens et de rendre leurs villes plus durables.

L’obtention d’informations via des algorithmes permet en effet une administration et une régulation des ressources en temps réel qui permettra d’assurer une mobilité à la fois innovante et durable.

Les acteurs de la mobilité et  des smart cities doivent donc travailler en concertation  pour créer des solutions efficaces permettant de garantir un impact positif sur le trafic autoroutier, la sécurité routière, la conception des véhicules ou l’environnement, avec, par ailleurs, des services à forte valeur ajoutée pour les consommateurs.

La question inhérente à la gestion des données générées par les voitures connectées n’est pas encore totalement réglée.

La législation devra se prononcer  sous l’angle de la «propriété de la donnée » notamment au regard du RGPD qui entrera en vigueur à partir du 25 mai prochain et qui a pour but d’encadrer la gestion des données personnelles.

La vigilance est indispensable afin qu’elles ne soient pas utilisées de manière « inopportune », ni ne puissent être piratées.

Cela implique par ailleurs une collaboration accrue et une logique collaborative entre des acteurs publics et privés tels que : les sociétés de gestion de données dans le cloud (hybride), les constructeurs automobiles, les acteurs des télécoms, le gouvernement et les collectivités.

Des technologies adéquates devront être mobilisées pour gérer le stockage des données permettant d’accompagner le développement de nouvelles fonctionnalités et la croissance du marché de l’IoT (Internet des objets).