D’après les calculs d’un économiste, le réseau global de « minage » (1) consomme au moins une puissance de 2,55 GW. D’ici à la fin de l’année, il pourrait même atteindre 7,77 GW.

Destiné au départ à  contourner les banques centrales dénoncées pour leurs pratiques parfois erratiques, le bitcoin se révèle de plus en plus comme un énorme gouffre énergivore au service  de certains spéculateurs ayant oublié les motivations d’origine.

D’après les récents calculs de l’analyste économique Alex de Vries, le réseau de minage de la monnaie virtuelle consomme au moins une puissance de 2,55 gigawatts.

Ceci serait comparable à la consommation énergétique d’un pays comme l’Irlande (3,1 GW).

Par ailleurs, ce chiffre suppose que tous les appareils de minage utilisés sont des Antminer S9, une machine spécialisée qui est produite par le fournisseur Bitmain (1)  et qui affiche la meilleure efficacité énergétique sur le marché.

Il faudrait également rajouter l’énergie consommée pour le refroidissement.

Les appareils de minage sont généralement regroupés au sein d’un datacenter qu’il faut climatiser.

La consommation réelle du réseau de minage est donc bien supérieure à 2,55 GW, mais le chiffre exact est impossible à calculer car on ignore  dans quelles conditions réelles sont exploitées ces machines.

Toutefois, l’économiste pense que l’on peut estimer la consommation énergétique potentielle maximale en analysant la rentabilité et les coûts de production du minage.

En supposant que le prix moyen de l’électricité est de 5 cents par kWh et que le coût de l’électricité représente 60 % du coût total du minage, Alex de Vries obtient finalement une puissance maximale de 7,77 GW.

Ceci est comparable à la consommation énergétique d’un pays comme l’Autriche.

Compte tenu du prix actuel du bitcoin et des capacités de production des fournisseurs de machines de minage, il pense que ce chiffre pourrait être atteint d’ici à la fin de l’année.

« Le bitcoin  est en forte croissance », souligne Alex de Vries ; cette perspective est d’autant plus inquiétante que le bitcoin n’a, pour l’instant, qu’un très faible intérêt économique et social.

En effet, cette monnaie virtuelle n’est pratiquement pas utilisée pour l’achat de biens et de services et est aussi souvent utilisée dans des opérations douteuses.

Son principal « intérêt » relève aujourd’hui de la spéculation !

(1)           Voir notamment :