La société qui a fait scandale avec l’exploitation des profils de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook, a décidé de … « cesser  ses activités ». Pas si sûr car ces activités auraient été en fait transférées !

Dans un communiqué, la société déclare que ses filiales britanniques et américaines « engageraient » des procédures d'insolvabilité et de faillite.

La société est accusée d’avoir collecté les données personnelles de 90 millions d’utilisateurs de Facebook sans leur consentement à des fins politiques.

La fermeture, effective mercredi, avait  été rapportée par le Wall Street Journal.

« Le siège de la couverture médiatique a chassé la quasi-totalité des clients et des fournisseurs de la société » indique l’entreprise dans son communiqué.

« En conséquence, il a été déterminé qu'il n'est plus viable de continuer à exploiter l'entreprise, ce qui a laissé Cambridge Analytica sans autre alternative réaliste que la mise en administration de l'entreprise. »

Mais pour Business Insider, cette fermeture serait un leurre.

En effet, des responsables de Cambridge Analytica, dont Alexander Nix, l'ex-patron de la firme, se retrouveraient aujourd'hui au conseil d'administration d'Emerdata, une société localisée dans le même bâtiment que la société mère SCL Elections qui lui aussi a annoncé sa fermeture.

Cambridge Analytica change-t-il  donc simplement de coquille pour poursuivre ses activités ?

ð « CA » est accusée d’avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles de près de 90 millions d’utilisateurs de Facebook à des fins politiques.

Des informations auraient été utilisées pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs afin de peser dans la campagne présidentielle américaine de 2016, remportée par Donald Trump.

Des « accusations infondées » !!!????

« Au cours des derniers mois, Cambridge Analytica a fait l’objet de nombreuses accusations infondées et, malgré les efforts de l’entreprise pour rectifier les faits, elle a été calomniée pour des activités qui non seulement sont légales, mais aussi largement acceptées comme faisant partie intégrante de la publicité en ligne dans les domaines politique comme commercial », se défend la firme.

Dénonçant « un abus de confiance », Facebook a de son côté toujours démenti avoir laissé faire, affirmant ignorer que les données récoltées par CA via une application de tests psychologiques développée par un chercheur universitaire étaient utilisées à des fins politiques.

Son patron et fondateur, Mark Zuckerberg, a dû  s’excuser pour les  « erreurs » passées de son groupe, lors d’une longue audition en avril devant des parlementaires américains.

Le milliardaire a promis des mesures pour mieux protéger les données personnelles des usagers de Facebook, limiter l’utilisation de données personnelles à des fins publicitaires et accepté le principe d’une régulation des acteurs du monde numérique.

Cambridge Analytica est dans la ligne de mire au Royaume-Uni où le Parlement cherche à déterminer dans quelle mesure la firme a pu intervenir, voire peser, sur la campagne pour le référendum sur la sortie de l’UE en 2016.

Entendue le 17 avril par la commission du numérique, de la culture, et des médias de la Chambre des communes, une ancienne responsable de « CA » avait laissé entendre que des informations personnelles de citoyens britanniques avaient été utilisées abusivement pendant cette campagne.

Cette commission a demandé une nouvelle fois mardi au patron de Facebook de venir s’exprimer devant elle, menaçant de lui envoyer une « « convocation officielle s’il ne s’exécutait pas.

Voir notamment :