Si IBM a confirmé des suppressions de postes au sein de son entité IA et santé, Watson Health, il dément toutefois  vouloir supprimer  plus de la moitié des emplois.

IBM a confirmé une réduction des effectifs de Watson Health, son unité santé ouverte en avril 2015, selon « Health Data Management ».

Toutefois, le groupe a qualifié d’ «inexact » le taux de suppressions de postes publié la semaine dernière dans la presse anglo saxonne.

IBM Watson Health aurait, selon ces informations,  envisagé une réduction de 50 à 70% de sa main d’œuvre aux États-Unis et ailleurs.

Les suppressions concerneraient surtout les employés intégrés à la suite d’acquisitions réalisées par IBM ces deux dernières années dont  Truven Health Analytics en 2016, Explorys et Phytel.

7000 personnes travailleraient au sein du pôle intelligence artificielle (IA) et santé du groupe américain, selon des sources internes.

Pour ces départs allant de certaines  jeunes recrues  jusqu’à des emplois plus expérimentés, différents profils seraient concernés par les coupes annoncées.

IBM, de son côté, n’a précisé ni le nombre de collaborateurs employés par Watson Health, ni le nombre de personnes licenciées.

-         Le groupe a cependant indiqué que « seul un faible pourcentage de la main-d’œuvre » de l’entité est concerné.

On parlerait ainsi plutôt d’une «optimisation des ressources humaines ».

Malgré tout, la pertinence des investissements dans l’informatique cognitive d’IBM ne semble pas faire  l’unanimité chez les analystes financiers d’où ces décisions récentes.

Le groupe assure « se concentrer sur les segments à forte valeur ajoutée ».

Dans ce contexte, l’optimisation est nécessaire au sein de Watson Health, selon l’entreprise.

« IBM continue de repositionner ses équipes pour se concentrer sur les segments à forte valeur ajoutée du marché informatique ».

Il recruterait donc  massivement dans de nouveaux domaines critiques pour les clients et le groupe, a indiqué Ed Barbini, Vice-président des relations extérieures de la multinationale.

ð Le domaine médical est l'un de ceux pour lesquels l'utilisation de l’I.A. est la plus prometteuse. (1)

Tous les géants technologiques s'y intéressent ;  IBM a de son côté, cherché à s'y positionner assez tôt en créant sa division spécialisée, Watson Health.

Pour ce faire, IBM a dépensé des milliards de dollars pour acquérir  plusieurs entités disposant de grandes quantités de données médicales.

Le but : consolider ces informations et les utiliser pour enrichir les Bases de données de sa solution d'intelligence artificielle, afin de proposer ses services aux hôpitaux et organismes de santé.

Mais, d'après les témoignages de plusieurs ex-collaborateurs, Watson Health aurait rencontré des difficultés pour produire des solutions commercialisables à partir de ces  volumes considérables de données.

ð La fusion des différentes bases en une source unique dans un format exploitable par Watson n'aurait pas pu être  menée à bien.

Ainsi, l'entreprise aurait eu  non seulement eu du mal à acquérir de nouveaux clients, mais serait aussi en voie de perdre  certains des contrats qu'elle avait déjà signés.

Il semblerait que l'un des produits les plus  concernés par ces difficultés serait Watson for Oncology, conçu pour aider au traitement des cancers.

Cette situation pose ainsi la question de la capacité des  principaux acteurs du cloud à créer une vraie valeur pour le secteur médical en se consacrant simplement à l’agglomération des données.

(1) Voir notamment :