Les évolutions technologiques dans le secteur de la santé s’inscrivent peu à peu dans le quotidien. Quelles seront les professions de demain liées aux nouvelles technologies numériques ?

Un acte chirurgical à des milliers de kilomètres de distance, un carnet de santé entièrement dématérialisé, des muscles ou organes créés par imprimante 3D…

Ce ne sont pas forcément des technologies relevant de la science-fiction !

Grâce aux progrès en matière d’e-santé, elles existent déjà, même  si elles ne sont pas encore développées à grande échelle.

ð Mais en 2020, le marché de la santé connectée pourrait représenter 4 milliards d’euros en France.

A quoi pourraient ressembleraient les métiers de la santé de demain avec ces technologies qui seront devenues courantes ?

Le «human data analyst » ou l’analyste de données humaines »

Aujourd’hui, il existe les data analysts, chargées de recueillir des données (données personnelles, tendances de marché…) et de les interpréter pour les entreprises afin de dégager des tendances.

Grâce aux évolutions de l’e-santé, le human data analyst sera en mesure de recueillir les données envoyées par nos applications et objets connectés de santé pour déterminer les origines d’une pathologie et conseiller chaque patient sur les changements à apporter dans son hygiène de vie pour éviter d’autres maladies.

Le « télé-chirurgien »

En septembre 2001, le professeur Jacques Marescaux réalisait la première opération de télé-chirurgie à longue distance avec une équipe chirurgicale à New-York et une  patiente à Strasbourg, opérée par un robot chirurgien. L’ablation de la vésicule biliaire a été une réussite.

Demain, les télé-chirurgiens permettraient aux patients de rester dans leur hôpital local, quelle que soit la nature de leur opération.

L’« imprimeur d’organes »

Des chercheurs de l’Université de Wake Forest en Caroline du Nord ont mis au point une technologie d’impression 3D permettant de créer des cartilages, muscles ou fragments d’os.

La technique repose sur l’utilisation de cellules souches et surtout la création d’une imprimante à la « résolution » permettant de sculpter des structures avec des vaisseaux de diamètre inférieur à 100 ou 200 micromètres.

Demain, le développement de cette technologie pourrait conduire à un nouveau métier d’imprimeur d’organe pour  créerait à la demande un cœur, un  rein ou un poumon  attendu par  un patient.

Le « modérateur de données santé »

Le but du carnet de santé connecté  devrait permettre de conserver les données santé d’un patient et les transférer à son médecin afin de mieux préparer les consultations.

Chaque personne pourrait disposer  de son carnet de santé connecté l’accompagnant toute au long de sa vie et contenant l’ensemble de ses données santé.

Mais, face à l’étendue de ces données, le modérateur de données santé s’assurerait que chaque information soit aussi compréhensible pour le patient que pour le médecin et il les trierait ainsi en fonction des besoins.

Le « maître d’hôtel en hôpital »

L’un des principaux objectifs de la santé connectée est de raccourcir au maximum le séjour des patients en hôpital.

 Grâce aux progrès accomplis, on peut imaginer un hôpital où chaque patient ne viendrait qu’une heure pour une intervention programmée, les plus longs séjours n’étant réservés qu’aux interventions urgentes imprévues.

Pour ces derniers, le « maître d’hôtel » en hôpital devrait  piloter les personnes accueillant et accompagnant les patients en s’assurerant  de la satisfaction de chacun d’entre eux.

Dans un autre domaine, l’ordinateur va aider à la réalisation des diagnostics. L’utilisation de l’I.A.

L'intelligence artificielle sera peut-être ainsi bientôt un outil pour le dépistage du cancer de la peau.

Mis au point par une équipe de chercheurs internationaux, un ordinateur doté d'une IA a su diagnostiquer un mélanome plus efficacement qu'une équipe de 58 dermatologues.

Un ordinateur équipé d'un programme d'intelligence artificielle spécialement conçu pour l'occasion par une équipe de chercheurs a battu un aéropage de dermatologues.

Composée de spécialistes allemands, français et américains, l'équipe a préalablement entraîné son système à l'aide de 100 000 images.

Une fois cette étape passée, le test officiel a été lancé et le système a alors réussi à identifier les problèmes de peau plus efficacement que 58 dermatologues issus de 17 pays différents.

Dans 95 % des cas, l'ordinateur a ainsi détecté des mélanomes à partir de simples photos.

Du côté des médecins, le cap des 90 % n'a pas été dépassé.

Ceci devrait permettre d'établir des diagnostics de meilleure qualité