Trouver la configuration optimale de systèmes complexes comme une  boîte de vitesses d’une voiture hybride en s’appuyant sur des logiciels D’IA.

Le logiciel développé par la jeune pousse construit numériquement toutes les structures possibles à partir des composants nécessaires.

La performance et la faisabilité des architectures ainsi construites sont évaluées, la phase de conception est ainsi explorée intelligemment pour réduire le nombre d’architectures effectivement testées.

Un tri automatisé et intelligent permet de ne garder que les meilleures architectures.

Outre la possibilité d’analyser un nombre considérablement plus élevé que ce que peut faire l’intelligence humaine, l’avantage de DessIA est de proposer des agencements de composants radicalement différents de ce qui existe déjà.

« Lorsque l’on présente nos approches à un industriel, beaucoup nous font la remarque que c’est exactement comme cela qu’ils souhaiteraient travailler mais qu’ils n’ont aucune idée de comment aborder le sujet ! »  soulignent les responsables de la start-up incubée à ParisTech Entrepreneurs (1).

Pour l’instant, DessIA est spécialisée sur les sujets de transmission de puissance mécanique.

Il peut aussi bien s’agir de boîtes de vitesses automobiles que de systèmes de transfert d’énergie entre les turbines et les pales d’un hélicoptère.

Ce champ correspond à l’expérience de ses deux fondateurs, anciens collaborateurs de PSA.

Ce domaine de recherche peut même être poussée jusqu’aux systèmes mécatroniques des mécanismes complexes motorisés électriquement.

Si le domaine d’application de la start-up se limitent actuellement à ce champ spécifique, c’est parce que le travail des algorithmes nécessite d’être piloté par une connaissance approfondie du secteur.

Cependant, les deux fondateurs ne s’interdisent pas d’aller plus tard vers l’aide à la conception de systèmes électriques ou hydrauliques.

En restant sur les systèmes mécaniques, de nombreuses perspectives se présentent déjà à la jeune entreprise.

L’objectif de DessIA est d’aller au-delà de la simple optimisation des architectures.

Passé ce stade, l’idéal serait de pouvoir obtenir de façon très simple un plan industriel en 2D, voire même les CAO 3D pour pouvoir les intégrer directement dans les logiciels de conception assistée par ordinateur.

Les deux fondateurs envisagent d’atteindre cet objectif d’ici fin 2018.

S’ils y parviennent, ils pourraient bien redéfinir au niveau industriel la façon de concevoir un système mécanique, depuis la phase de réflexion jusqu’au dessin de la pièce.

(1) Pierre-Emmanuel Dumouchel a passé 10 ans au sein de PSA. Après avoir encadré la thèse de Steven Masfaraud durant trois ans, ils décident tous deux de créer DessIA.

Source : Paris Tech/ Institut des Mines Telecom (IMT)