Les assistants à commande vocale vont progressivement prendre place  dans les foyers, les véhicules, communiquer avec les robots domestiques, et même sur  le lieu de travail. Aussi, selon la CNIL,  il y a des règles de prudence à respecter. 

La Commission nationale informatique et libertés  a rappelé il y a peu que  les requêtes vocales sont enregistrées dans le cloud, et comme les écrits, elles restent dans la mémoire des moteurs de recherche.

ð La CNIL  souligne que « les enceintes connectées sont en veille permanente, et sont donc susceptibles d'enregistrer vos conversations ou celles de vos proches ».

Le  sujet du respect de la vie privée est très sensible en ce qui concerne les objets intelligents connectés et Mattel en a fait les frais avec ses enceintes pour enfants qui ont été retirées de la vente (1).

La CNIL formule donc quelques rappels pour bien saisir les enjeux de confidentialité.

«D'abord déployés sur les téléphones, puis les enceintes ou les casques audio, les assistants à commande vocale sont amenés à progressivement s'intégrer dans l'habitacle de votre véhicule, à l'intérieur d'un robot domestique, et même sur votre lieu de travail ».

ð Quelques précautions sont donc  à prendre

Parler avec une enceinte connectée à proximité n'est déjà presque plus du ressort de la sphère privée : même si elle n'est pas sollicitée par l'expression clé (« Hey Snips » / « Ok Google » / « Hey Alexa »), l'enceinte est en veille permanente.

« Quand elle est déclenchée, vos requêtes vocales sont enregistrées dans le cloud, de la même manière qu'elles le seraient vous les tapiez au clavier dans certains moteurs de recherche ! »

La CNIL préconise donc :

-         d'encadrer les interactions des enfants avec ce type d'appareils,

-         de vérifier le paramétrage du filtre parental

-         et de couper le micro, voire d'éteindre l'enceinte quand on ne s'en sert pas.

En ce qui concerne la fonction de commande vocale, il faut garder à l'esprit que tous les propos tenus face à l'appareil sont des données personnelles qui peuvent être stockées pour alimenter votre  « profil publicitaire ».

Par ailleurs, l'absence d'écran rendant difficile d'accéder à vos traces enregistrées, la CNIL conseille enfin d'effacer régulièrement l'historique.

(1)           Voir :