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Vendre ses données personnelles numérisées? Une fausse bonne idée ?
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Le think tank très libéral « Génération Libre » propose la reconnaissance de la «patrimonialité » des données.
- Le think tank «Génération libre » propose d’instaurer la patrimonialité de la data et d’autoriser leur monétisation. Une position qui est loin de faire l’unanimité.
L’argumentation se résume ainsi: Les géants du web demandent aux internautes d’accepter des conditions d’utilisation qui leur permettent d'exploiter leur data gratuitement leurs données et d’en tirer un avantage pécuniaire.
En devenant propriétaire de ces données on pourrait ainsi devenir désormais maître de leur contrôle et ainsi d’en tirer parti financièrement.
Chacun serait libre ensuite de décider s’il veut les vendre pour tirer de l’argent.
Parmi les signataires du manifeste, on trouve des personnalités comme le député LREM Bruno Bonnell, l’ancienne présidente du MEDEF Laurence Parisot, mais surtout Gaspar Koenig, le président du think tank libéral Génération libre et le propagateur de cette idée en France.
Il y a quelques semaines, celui-ci a publié un rapport intitulé « Mes data sont à moi. Pour une patrimonialité des données personnelles ».
Il y propose de créer une plateforme d’échange de données personnelles où l’«on pourrait mettre en vente les données de notre choix et y trouver un acheteur intéressé ».
- Cette position n'a pas tardé à susciter des réactions :
La Présidente de la CNIL , Isabelle Falque-Pierrotin refuse systématiquement toute approche marchande des données (1).
Mais une autre réponse pertinente a été apportée par les chercheurs Serge Abiteboul et Gilles Dowek qui ont choisi de publier, aussi, leur tribune dans les colonnes du Monde.
«Invoquer le droit de propriété serait une fausse bonne idée, écrivent-ils ».
- Monétiser les données ne les protègerait pas plus, ni ne leur donnerait davantage de valeur :
« Le fait que les géants du Web tirent une manne considérable de nos données massivement, ne veut pas dire qu’elles ont une vraie valeur individuellement et qu’ils soient prêts à payer pour ces données en réduisant leurs profits », soulignent-ils.
Ils craignent, en outre, que les chercheurs ne puissent plus accéder à certaines informations.
Enfin, il est difficile, selon eux, de déterminer à qui appartiennent vraiment nos données.
Pour eux, la priorité est avant tout de renforcer le respect de la vie privée plutôt que le droit de propriété.
Le débat se poursuit et le député Bruno Bonnell envisage de déposer un amendement en faveur de la monétisation des données personnelles.
(1) Voir par ailleurs le point de vue de Valérie Peugeot :
(Valérie Peugeot est actuellement prospectiviste au sein du laboratoire de sciences sociales et humaines d’Orange Labs où elle travaille sur des sujets de recherche comme l'économie collaborative, l'évolution du travail dans une société numérique, la place des données personnelles dans l’économie du web, les mégadonnées et l’open data… Elle préside l'association Vecam, think tank citoyen qui depuis 20 ans déchiffre les enjeux sociétaux liés au numérique et a publié plusieurs ouvrages sur les biens communs de la connaissance).
(Elle a été Vice-présidente du Conseil National du Numérique, de 2013 à 2015, en charge des questions liées aux transitions numériques et à la société de la connaissance).
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