Des licenciements en masse sans aucun plan social et pour faute grave chez Free : 315 salariés licenciés en trois ans dans le centre d’appels de Colombes.
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Entre juin 2014 et septembre 2017, les effectifs Mobipel un centre d'appels de l'opérateur, ont été réduits de 60 % en moins en trois ans. Un rapport d'experts-comptables met en lumière les pratiques particulières chez Mobipel.
Un rapport d'expertise du cabinet Alter sur les orientations stratégiques du centre d'appels Free à Colombes (Hauts-de-Seine) a été commandé par le comité d'entreprise de Mobipel, l'un des cinq centres d'appels de l'opérateur en France.
ð L'émission « Cash Investigation » sur France 2 avait révèle des pratiques sociales douteuses de la direction.
Dans son rapport, le cabinet d'experts-comptables analyse la spectaculaire chute des effectifs de Mobipel ces trois dernières années.
Alors même que le groupe de Xavier Niel continue de gagner des abonnés (+ 440 000 sur mobile au premier semestre 2017) et d'accroître son chiffre d'affaires (+ 7,3 %, à 2,46 milliards d'euros), le nombre de salariés s’effondre.
Pour les experts, cette réduction de 60 % des effectifs en trois ans s'explique par « des licenciements disciplinaires massifs, des ruptures conventionnelles et des transferts intragroupe qui ne sont pas indépendants de la volonté de l'employeur ».
Contourner l’obligation de mettre en œuvre une procédure collective ?
Selon
les spécialistes d'Alter: « Cette réalité confirmerait la thèse de certains
représentants du personnel selon laquelle la
direction de Mobipel chercherait par toutes les solutions individuelles
possibles à contourner son obligation de mettre en œuvre une procédure
collective qui l'obligerait notamment à mettre en œuvre des mesures
coûteuses puisque proportionnelle aux moyens du groupe».
ð Les méthodes de management de Free dans ses call-centers sont aujourd'hui dans le collimateur de l’inspection du travail.
Après le reportage de Cash Investigation qui détaillait comment l'opérateur abuse des licenciements pour faute grave afin d'éviter de mettre en place des plans sociaux (et donc payer des indemnités), l'inspection du travail se penche aujourd’hui sur le cas de ces centres d’appel et notamment celui du centre d'appel Mobipel à Colombes.
Selon un délégué syndical, depuis 2014, « il y a (à Colombes) plus de dix licenciements par trente jours glissants. Les gens perdent leur travail pour deux retards ou une absence injustifiés».
«On est clairement dans une stratégie de plan social déguisé, qui prive les salariés de leurs droits », dénonce un autre délégué syndical. Des recours ont été engagés et ont abouti à une condamnation de l’employeur.
L'Inspection du travail de Nanterre confirme qu'elle est saisie du dossier. «Il n'est pas possible de communiquer ,pour l'instant, sur l'enquête menée », explique un porte-parole.
Iliad, la maison mère de Free, ne souhaite pas communiquer sur les derniers développements.
A la suite de la diffusion de l’émission «Cash investigation » Xavier Niel, de son côté, réagissait de façon lapidaire : « Free n'est sûrement pas parfait avec ses salariés mais nous ne sommes heureusement pas ce que décrit ce reportage à charge. Nos salariés sont au cœur de la réussite de Free ».
Mais, dans le cas de Colombes Free, dans un document, faisait état pour Colombes d’ «un bassin d’emploi difficile », et «des « difficultés de management », dans un « centre socialement compliqué ».
Peut- être la firme visait-il un centre particulièrement syndiqué et « contestataire » ?
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