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Voilà maintenant plus de 6 mois que le règlement sur la protection des données (RGPD) est entré en vigueur en France. Il était notamment destiné à offrir aux internautes un droit d’accès aux données que les entreprises collectent à leur sujet.
Le RGPD a été mis en place en mai dans toute l’Union européenne pour assurer aux citoyens une meilleure protection des données personnelles sur Internet.
Grâce au RGPD chacun pourrait par exemple être en mesure de demander l’accès à ses informations personnelles pour ensuite exiger des modifications ou une suppression de ces dernières sous un délai de 30 jours.
Six mois après la mise en place du RGPD, deux jeunes ingénieurs, Arthur Blanchon et Antoine Vadot, diplômés respectivement de Polytechnique et de CentraleSupelec, ont souhaité dresser un état des lieux concernant le respect des droits d’accès aux données personnelles en France.
Après avoir contacté plus de 400 000 sites, le constat est sans appel : seuls 1% se sont donnés les moyens de répondre aux demandes des citoyens.
Pour Arthur Blanchon et Antoine Vadot, en contactant plus de 400 000 sites pour leur demander s’ils détenaient des données associées à leur adresse email, l’objectif était d’illustrer le parcours semé les obstacles auxquels les Français sont confrontés.
ð Seuls 1% des sites contactés ont répondu aux requêtes dans les 30 jours.
83% des personnes contactées n’ont pas été en mesure de répondre, tandis que 16% disposaient toujours, 6 mois après la mise en place du RGPD, d’une adresse email invalide.
Pour Arthur Blanchon, co-fondateur de Freebip : « C’est en faisant le test auprès d’une centaine d’entreprises françaises que nous nous sommes aperçus des difficultés à obtenir des informations.
Nous nous sommes alors lancés dans cette étude à grande échelle qui illustre parfaitement le travail à mener pour obtenir la transparence nécessaire à la protection de la vie privée des citoyens».
10 000 des sites contactés détenaient une adresse de messagerie spécifiquement dédiée aux questions de vie privée. Parmi eux, le taux de retour est meilleur (17%) mais il reste faible…
« Certaines entreprises se sont données les moyens de répondre aux requêtes des citoyens ces derniers mois. Ces dernières sont ultra-minoritaires mais leurs réponses ont été très claires et immédiates. C’est un signe encourageant pour la suite. »
ð Faciliter l’accès aux données pour redonner confiance : Un sentiment de défiance domine !
Parallèlement à cette enquête de terrain, Arthur Blanchon et Antoine Vadot ont souhaité sonder les Français sur la question de la protection des données.
D’après l’étude Freebip-Opinion Way réalisée en Novembre 2018, 83% des Français pensent que la collecte de données est une menace pour au moins une liberté (opinion, expression, circulation, réunion, association) et 89% d’entre eux sont d’avis qu’il n’est pas possible de savoir ce que les entreprises font de leurs données.
ð Arthur Blanchon et Antoine Vadot, ont imaginé une plateforme en ligne, Freebip, pour que chacun puisse connaître les données que les sites possèdent sur lui.
Il suffit de s’inscrire pour obtenir un tableau de bord de sa vie numérique qui rassemble : les entreprises ayant des données sur soi, une liste sur ces données et des fiches-entreprises associées (contacts DPO, politiques de confidentialité, liste des cookies…).
Le citoyen peut ensuite exercer ses droits en un clic (suppression, modification, mise à jour, limitation…).
Les pré-inscriptions ouvrent le 4 décembre pour le lancement de la version bêta fin janvier.
Pour Arthur Blanchon, « Freebip, c’est la liberté de se connecter au monde électronique. D’un côté, les entreprises pourront informer les citoyens sur les données collectées et les traitements effectués par leurs services.
De l’autre, le citoyen pourra visualiser dans un tableau de bord l’ensemble des données qu’il partage afin de gérer sereinement sa vie numérique. Freebip contribue à créer des relations de confiance entre les entreprises et les citoyens ».
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