Selon un rapport de l'Académie nationale des sciences, de l'ingénierie et de la médecine des États-Unis, il est urgent de faire évoluer les systèmes de sécurité par chiffrement en prévision de  l'avènement d'ordinateurs quantiques.

Qu’il s’agisse de la protection  des données personnelles et des communications entre particuliers ou de sécuriser des réseaux ultra sensibles, l’idée qui prévaut est qu’il faudrait au supercalculateur le plus puissant un temps énorme pour casser les algorithmes de cryptage.

Mais, ce présupposé  sécuritaire pourrait s’effondrer avec l’arrivée d’ordinateurs quantiques qui pourraient être marqués par un bond exponentiel dans la puissance de traitement et pourraient casser le meilleur chiffrement existant.

Si nous en sommes encore très loin, un groupe d’experts de l'Académie nationale des sciences, de l'ingénierie et de la médecine des États-Unis a néanmoins décidé de nous alerter.

Créer des systèmes de chiffrement susceptibles de résister à la puissance d’un ordinateur quantique.

Dans leur rapport intitulé Quantum Computing Progress and Prospects (2018), ils estiment qu’il est urgent de commencer à créer des systèmes de chiffrement susceptibles de résister à la puissance d’un ordinateur quantique.

Selon leurs auteurs, l’adoption d’une telle cryptographie pourrait prendre une vingtaine d’années.

Or, il se pourrait que des ordinateurs quantiques apparaissent avant ce terme.

Dès lors, on peut mesurer le danger potentiel que cela pourrait représenter si ces machines étaient utilisées par des États ou des individus pour mener une cyberguerre ou lancer des attaques malveillantes.

Le document des experts souligne que nombre d’institutions publiques et privées ont besoin de sauvegarder des données sensibles pendant des décennies et qu’il est, par conséquent, impératif d’anticiper les menaces futures qui pourraient compromettre les systèmes de chiffrement actuels.

La solution passerait donc par la définition de nouveaux standards  « post quantique » sur lesquels travaille notamment le NIST, National Institute of Standards and Technology (Une Agence du département du Commerce des États-Unis).

Une première série de propositions ont été soumises au NIST le mois dernier, parmi lesquelles figurent notamment celles de l’Inria (BIG QUAKE), des universités de Bordeaux, Limoges et Toulouse (RQC et HQC), Sorbonne Université et CNRS, Inria (DualModeMS).

Voir notamment :