Des chercheurs français du CNRS ont publié les résultats d'une étude faisant apparaître les différentes manières de dire bonjour en fonction de de la manière dont l’on souhaite être perçu par son interlocuteur. Ils ont ainsi recréé par ordinateur différentes intonations pour avoir le « bonjour idéal ».

Dans le cadre d'une étude sur la perception du langage, des chercheurs français du CNRS ont récréé la façon idéale de prononcer un « bonjour » grâce à un ordinateur. Ils ont mis leur logiciel Cleese à disposition du public pour l'appliquer à d'autres éléments de langage.

Leur étude consistait à prouver que la perception du langage peut avoir des incidences sur les rapports humains et peut même avoir des applications pour les autistes ou les personnes victimes d'AVC.

Selon ces scientifiques, pour dire bonjour de manière sincère et paraître déterminé « le mot doit être prononcé avec une hauteur descendante, plus marquée sur la deuxième syllabe ».

Pour paraître digne de confiance « la hauteur doit monter rapidement à la fin du mot ».

Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont enregistré un "bonjour" neutre et ont appliqué des intonations différentes.

Ils ont fait écouter les modulations vocales à un échantillon de personnes pour qu'elles jugent si la personne dont elles entendaient la voix était déterminée ou digne de confiance.

Ils ont insisté sur le fait que « ce code est partagé par les hommes comme par les femmes et est indépendant du sexe de la voix écoutée » et qu'il peut permettre « d'identifier la représentation des émotions notamment auprès de personnes souffrant d'autisme ».

Pour eux, il est possible d'utiliser cette méthode pour la détection d'anomalies de la perception du langage et peut-être même constituer un outil d'aide à la rééducation.