Après 5 ans d'exercice, Autolib n'a pas encore trouvé son point  d’ équilibre financier . Autolib a adressé, le 22 novembre dernier, son bilan financier à Autolib Métropole, le syndicat mixte regroupant Paris et 97 villes adhérentes : Financièrement Le quinquennat ne s’avère pas très brillant !

Selon le Canard Enchaîné, le service de voitures électriques en libre- service est nettement déficitaire.

ð Une des causes : des coûts informatiques qui avoisineraient les 60 millions d'euros, bien plus que les 11 millions prévus initialement.

Le Canard Enchainé du 4 janvier relève les pertes globales du projet: 179millions d'euros. Il affirme également que les élus ont découvert un  « joli dérapage financier » de l'informatique, dont le budget, initialement évalué à 11 millions d'euros, atteindrait finalement 60 millions d'euros.

L'informatique d'Autolib est traitée par une filiale du groupe Bolloré, Polyconseil (filiale de Blue Solutions, qui regroupe les activités de stockage d'électricité au sein du groupe Bolloré).

Une autre filiale de Bolloré, IER, s'occupe de la partie M2M, de l'identification, de la géolocalisation et des bornes de rechargement d'Autolib :un véritable travail en circuit fermé donc !

Le 16 décembre dernier, l'hebdomadaire Les Inrocks reprenait une analyse du bureau d'études 6-t, spécialiste de la mobilité urbaine, qui s'interrogeait sur la possibilité pour Autolib d'atteindre un jour la rentabilité.

ð D’ après Le Figaro, « les pertes d'Autolib' seraient majoritairement assumées par les contribuables », le groupe Bolloré prenant en charge 60 millions parmi ces pertes.

60 millions d'euros, ce serait le montant des coûts informatiques associés à Autolib', indique Le Canard enchainé.

Ces dépenses auraient visiblement été très largement sous-estimées au départ puisque le cahier des charges les chiffrait à 11 millions.

Pour Les Inrocks, « le réel succès d’Autolib se cherche encore dans l’agglomération parisienne» aussi, il faut bien parler de « couac pour l’industriel breton ».

Les municipalités partenaires d'Autolib', qui assument donc l'essentiel des pertes, réfléchissent avec le groupe Bolloré à des solutions afin de diminuer la facture.

De son côté, le Vélib', le système parisien de vélo en libre-service, n'est lui-même pas une affaire très brillante pour les communes, mais aucun élu n'imaginera vraisemblablement le supprimer. En 2015, Le Monde évaluait le coût annuel par vélo de 2000 à 4000 euros.

Ecologie devrait aussi rimer avec économies !