Après les Armées, l’Education Nationale, désormais le Ministère de l’Intérieur (1) : les ratés informatiques  et bugs en série des différents systèmes liés aux services publics. Une fatalité ? Peut-être pas ; il faudrait s’interroger sur les causes ces dysfonctionnements en série… 

ð Depuis la fermeture de guichets en préfecture, les bugs se multiplient sur le site du gouvernement.

La procédure de délivrance des cartes grises sur internet, obligatoire depuis le 6 novembre rencontre de graves difficultés. Le Ministère reconnait près de 90 000 dossiers bloqués

Le Ministère de l’Intérieur tente de dédramatiser, même s’il se dit «conscient des difficultés», difficultés qui touchent à la fois :

-         le site Immatriculation.ants.gouv.fr,

-         mais aussi Interieur.gouv.fr

-         ou encore Servicepublic.fr

sur lesquels l’on  était censé procéder gratuitement sa demande en ligne.

«Depuis le mois de juin, explique-t-on au Ministère de l’Intérieur , l’on a enregistré 850 000 demandes en ligne de carte grise, 663 000 ont été intégralement traitées».

Il reste donc 187 000 dossiers en attente.

Selon le Ministère, c’est «moins de la moitié» de ces 185 000 demandes non traitées qui seraient imputables à des dysfonctionnements informatiques, soit environ, quand même, 90 000 !

Le Ministère précise : « Si le programme absorbe sans problème, des pointes à 8 000 connexions simultanées, il y a bien des bugs informatiques … «fréquents », quand on lance un nouveau service de cette ampleur».

ð Des correctifs seraient apportés au système tous les 15 jours et  «probablement jusqu’à la fin d’année».

Plusieurs difficultés sont identifiées au moment de la transmission du code personnel quand on passe par le site de l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés)

Le Ministère suggère donc, si on dispose déjà d’identifiants (Ameli, La Poste, les impôts...), de se connecter via France Connect, qui …. connaîtrait moins de bugs.

Par ailleurs, une meilleure information, avec guidage du visiteur, vient d’être mise en place sur le site pour éviter les problèmes de mauvaise compréhension.

Enfin, le Ministère admet une défaillance de l’ANTS en matière d’information des utilisateurs :

«L’Agence a reçu 35 000 appels la semaine dernière, son taux de réponse n’était que de 56%».

Le nombre de téléopérateurs va donc progressivement augmenter.

Une « catastrophe » selon les professionnels

Selon  « Aramis auto », un mandataire automobile qui vend et achète des véhicules neufs et d’occasion et qui  dépose chaque année environ 40 000 demandes de cartes grises, il y a plusieurs types de difficultés :

«Soit le système est totalement indisponible, soit il y a les voitures qu’on n’arrive pas à immatriculer ».

S’il a remarqué un dysfonctionnement «énorme» depuis le 1er novembre, cela n’est pas nouveau, et les interventions auprès du Ministère bien avant l’été seraient restées sans effet : « On nous a dit : ne vous inquiétez pas, ça ira mieux après le 1er novembre !»…

D’où le vif mécontentement des clients, d’autant que plusieurs préfectures, dont le service cartes grises a été fermé suite à la dématérialisation des demandes le 1er novembre, viennent de renvoyer une cinquantaine de demandes en retard en invitant les demandeurs à refaire les demandes en ligne…

A suivre  donc …

Sans parler des multiples bugs informatiques à la SNCF avec une nouvelle pagaille constatée ce week-end à la Gare Montparnasse avec des suppressions massives de trains !