
A l’instar de Google et Facebook, Microsoft rend accessible son outil d’intelligence artificielle.
Tweeter |

Après Google et Facebook, Microsoft a annoncé que son outil d’intelligence artificielle (IA), CNTK, serait désormais disponible en « open source », sous licence MIT (1).
«Disponible en open source »ce qui signifie que son code source est désormais accessible à tous gratuitement : chacun pourra donc se l’approprier, l’utiliser et le modifier à sa guise, pour développer ses propres projets.
CNTK (computational network toolkit) est un outil d’apprentissage que Microsoft utilise notamment pour la reconnaissance de parole, que l’on retrouve dans son assistant vocal Cortana ou dans l’outil de traduction automatique des conversations Skype.
Il se fonde sur le « deep learning », une méthode d’apprentissage des machines dont l’efficacité oriente depuis quelques années la recherche en intelligence artificielle dans laquelle les géants du Web investissent massivement.
Microsoft avait déjà partiellement ouvert cet outil en avril dernier, mais il n’était alors accessible qu’aux chercheurs universitaires ; il était alors impossible de l’utiliser à des fins commerciales. Ces restrictions sont désormais, levées.
Microsoft n’est pas le seul à avoir rendu publics d’importants programmes d’intelligence artificielle.
En novembre dernier, Google avait lui-même mis à disposition sa propre technologie d’apprentissage des machines, suivi en décembre par Facebook, qui a livré les secrets de fabrication du serveur qu’il utilise pour ses projets liés à l’IA.
En janvier dernier, le géant du Web chinois Baidu ouvrait lui aussi son outil de deep learning.
Quel est l’intérêt, pour ces entreprises, de rendre accessibles et gratuites ces technologies?
Il s’agit avant tout de se positionner comme leader dans le secteur stratégique de l’intelligence artificielle.
En annonçant la mise à disposition de ces outils, ces entreprises cherchent, chacune de leur côté à se distinguer dans la guerre de communication liée à l’IA.
Ces entreprises ont aussi tout intérêt à ce que leurs outils soient largement utilisés, afin que leurs propres normes soient prises en compte par la plupart des développeurs.
D’autant plus que les développeurs contribueront ainsi à améliorer ces outils, ceci permettant à ces entreprises elles-mêmes, de perfectionner leurs propres technologies et applications commerciales.
(1) La licence MIT ou licence X11 est une licence de logiciel utilisée notamment pour la diffusion du gestionnaire de fenêtre X11 (ou X Window System). Elle est appelée Licence MIT car elle provient du Massachusetts Institute of Technology (MIT), mais l'appellation est impropre car le MIT utilise aussi d'autres licences logicielles.
C'est une licence de logiciel libre et open source, permettant d'inclure des modifications sous d'autres licences, y compris non libres.
La licence donne à toute personne recevant le logiciel le droit illimité de l'utiliser, le copier, le modifier, le fusionner, le publier, le distribuer, le vendre et de changer sa licence.
La seule obligation est de mettre le nom des auteurs avec la notice de copyright.
Voir notamment :
Les ordinateurs du futur selon IBM : des machines de « de plus en plus intelligentes »dans un environnement « cloud ». L’intelligence artificielle en marche. - News - publié le 20/01/2014
Selon IBM « La technologie affectera nos vies dans les cinq prochaines années de cinq manières, avec des systèmes cognitifs où les machines apprendront, raisonneront et seront liées à nous d'une manière plus naturelle et personnalisée ». |

Alphabet, maison mère de Google, au coude à coude avec Apple pour la première place mondiale de capitalisation boursière. - News - publié le 02/02/2016
A la suite de la publication de résultats meilleurs qu'annoncés Alphabet, la maison mère de Google, a, lundi soir pris virtuellement la tête en terme de capitalisation. |
Xerox se scinde en deux : développer ses activités de logiciels et de services pour compenser le ralentissement de la demande d'imprimantes. - News - publié le 01/02/2016
Face au marché actuel, la patronne de Xerox, Ursula Burnes, a souligné la nécessité d'une agilité et flexibilité plus grande pour justifier sa décision de scinder son entreprise en deux sociétés indépendantes. |