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Les perspectives ouvertes par les imprimantes 3D : de la fabrication des objets inertes à celle de tissus biologiques fonctionnels. Une machine de 300 000 à 400 000 euros.
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Des biotechnologues français sont parvenus à fabriquer à partir d’une imprimante 3D à laser évoluée les constituants d’une peau humaine. De quoi réjouir les partisans du transhumanisme.
S’il est désormais relativement banal fabriquer des objets inertes en polymères à partir d’une imprimante 3D couplée à un ordinateur, qui aurait pensé, il y a quelques temps, qu’il serait possible de réaliser la réplique d’une peau humaine à partir de cellules vivantes, plus souples, plus fragiles et qui doivent communiquer entre elles pour constituer un tissu biologique fonctionnel ?
Mais c’est désormais une réalité !
A Bordeaux, une équipe du laboratoire de bio-ingénierie tissulaire (Inserm-Université de Bordeaux) dirigée par Joëlle Amédée et Fabien Guillemot vient de réussir àimprimer un fragment de peau à partir de différents types de cellules humaines cultivées in vitro.
La technique mise en œuvre :
On utilise une imprimante 3D, qui projette de « l’encre biologique » constituée de cellules vivantes en suspension dans un liquide et préparée conditionnée dans une cartouche laser.
Cette substance contient différents types de cellules : des fibroblastes, assurant la cohérence et la souplesse du derme, des kératinocytes et des mélanocytes qui constituent l’épiderme.
Bientôt figureront également les cellules endothéliales qui, soudées entre elles, formeront les vaisseaux sanguins, indispensables pour que le tissu vive.
Contrairement aux imprimantes biologiques classiques, l’imprimante 3D par laser utilisée est plus rapide et offre une meilleure « résolution ».
« Chaque impulsion laser engendre une microgouttelette contenant les cellules à raison de 10 000 gouttelettes par seconde, indique Fabien Guillemot.
« Le dispositif de balayage optique permet la formation de motifs complexes, en forme de cercles, d’étoiles ou d’alignements ».
Après un premier prototype, les ingénieurs du Centre de Recherche Technologique Alphanov de Bordeaux ont fabriqué une machine pilote plus rapide que celles déjà existantes, permettant aux cellules imprimées de rester viables et, dans le cas d’impression de cellules souches adultes, pouvant se différencier.
Une machine dont le coût est estimé à 300 000 à 400 000 euros ayant fait l’objet de dépôt de brevets.
De vastes perspectives :
Si les chercheurs bordelais ont réussi à imprimer un fragment de peau, ils devraient bientôt en faire de même avec de la cornée.
En 2010, le laboratoire a réussi à « bio-imprimer » directement des cellules osseuses sur le crâne endommagé d’une souris vivante anesthésiée.
Pour Fabien Guillemot, «A terme, l’on peut ainsi par exemple imaginer bio-imprimer directement sur le bras d’un grand brûlé. En effet, il faut 10 minutes pour imprimer 1 cm2 de peau, telle qu’on sait la faire aujourd’hui, c’est-à-dire sans innervation, ni glandes sudoripares et sébacées, ni poils».
Les tissus bio-imprimés étant fabriqués à partir des cellules du patient, on pourra produire des greffons antirejet pour la médecine régénératrice personnalisée.
Des usages immédiats :
Dans un premier temps, toutefois, ces tissus serviront à tester les nouveaux médicaments et cosmétiques.
Cela permettra, d’une part, d’éviter de sacrifier des animaux de laboratoire, et d’autre part, de mieux mesurer leur toxicité éventuelle, leurs effets étant souvent différents entre l’animal et l’homme.
A terme, cette technologie permettrait de répondre aux pénuries d’organes à greffer.
L’équipe de Bordeaux a ainsi engagé des travaux pour bio-imprimer le glomérule du rein, la partie la plus sophistiquée du rein.
Mais la bio-impression ne sera pas sans poser des questions d’ordre éthique :
« Quand les chercheurs sauront créer des tissus fonctionnels personnalisés, ils seront alors capables de fabriquer des tissus améliorés. L’on sera alors tenté de faire un surhomme, un homme augmenté, ce que veulent les tenants du transhumanisme » nous prévient Fabien Guillemot.

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