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SGR-A1, le robot sentinelle de Samsung , un automate doté d’un logiciel de tracking, armé de mitrailleuse et de lance-grenades s’appuie sur une série de capteurs et de caméras pour détecter une cible à une distance de 4km, de jour comme de nuit.

Testé sur la zone démilitarisée coréenne, il a pour mission de surveiller et de détecter les intrus tentant de se déplacer le long de la frontière entre les deux Corées.

Grâce à un logiciel de tracking, l’engin robotique peut suivre les mouvements d’un intrus. Doté d’un système de communication embarqué, le contrôle se fait à distance via un opérateur.

Il s’agit de faciliter la tâche aux militaires travaillant sur le terrain de manière à limiter les pertes de vie au cas où la situation dégénère sur la frontière nord/sud-coréenne.

Malgré ses équipements, en tirant sur tout ce qui bouge, le robot n’est pas en mesure de faire la différence entre un allié et un ennemi.

A l’état de prototype, l’engin robotique a coûté près de 200 000$.

Les armes-robots intelligents, à commencer par le Phalanx, le système de l’armée américaine qui intercepte les missiles antinavires, ou encore l’Iron Dome, qui neutralise en Israël les tirs de roquettes, d’artillerie et de mortier sont désormais légion.

Mais il existe aussi des projets de drones de combat autonomes. C’est le cas de l’avion de chasse américain X49B mais aussi du nEUROn de Dassault.

Ces systèmes d'armes autonomes pourraient être déployés, avant même que la Convention de Genève n’ait statué sur leur légalité.

Des personnalités comme Stephen Hawking, Steve Wozniak ou Elon Musk, avec plus de 1000 chercheurs et personnalités diverses  militent pour une interdiction par l’ONU des robots tueurs.

L’organisation a mandaté des experts pour examiner ces systèmes d’armes autonomes létales, qui avec un peu d’intelligence artificielle sont désormais capables de prendre seuls la décision de neutraliser une cible, y compris humaine.

Seuls cinq pays se seraient déjà prononcés pour une interdiction préventive des robots tueurs expérimentés en Corée ou en Israël à l’encontre des Palestiniens.

La France quant à elle affirme qu’un humain sera toujours là pour prendre la décision de tuer.

Cet argument est combattu par des ONG comme Human Rights Watch qui a consacré un rapport sur le sujet. L'organisation pense que les technologies ne sont pas encore matures et que leur utilisation entre en contradiction avec la Déclaration universelle des droits de l’homme.  

Dans le cas où les discussions s’éterniseraient sur plusieurs années, la plupart de ces  armes inquiétantes seraient déjà déployées et utilisées avant qu’une interdiction ne puisse intervenir.

« Si aucune interdiction préventive de haut niveau n’est prise sur les armes autonomes, une fois que le génie sera sorti de la bouteille, il sera extrêmement difficile de faire machine en arrière » indique un rapporteur des Nations Unies.