
Rachat possible de Darty par la Fnac.
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La Fnac offre 533 millions de livres pour reprendre Darty. En 2012, la Fnac avait voulu concurrencer Darty en vendant du petit électroménager. Désormais, elle veut racheter son concurrent, afin de créer le « leader de la distribution de produits techniques, culturels et électroménagers en France ».
Le conseil d’administration de Darty a reçu, lundi 28 septembre, une offre de rachat émanant du « libraire ».
Le projet a été officialisé mercredi 30 septembre.
L’enseigne de biens culturels veut« donner naissance au leader de la distribution de produits techniques, culturels et électro-ménagers en France », selon son communiqué.
« Ce rapprochement présenterait un potentiel de synergies très significatif », ajoute la FNAC.
Avec 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé, la nouvelle entité pourrait espérer obtenir des prix d’achat plus avantageux auprès des grandes marques d’’électronique grand public comme Apple ou Samsung ….
Il s’agit aussi de répondre au mouvement de concentration auquel l’on a assisté depuis plusieurs années en France sur ces marchés : ainsi l’on a vu successivement Boulanger racheter Saturn, Cdiscount s’adosser à Casino et plus récemment Carrefour reprendre Rue du commerce.
L’opération se ferait uniquement en titres, sans versement de cash, la Fnac proposant d’échanger une de ses actions contre 39 actions Darty. Cela représente une prime de 27 % par rapport au dernier cours de Bourse de Darty.
Darty plus britannique que français ?
Vestige du groupe britannique Kingfisher, l’empire de la distribution qui est un peu parti à vau-l’eau au fil des ans, Darty est coté à Londres.
Son directeur général, Régis Schultz, est français, mais Alan Parker, son président (qui va piloter les négociations) est britannique, et ses actionnaires sont surtout des grands institutionnels de la City.
Après un plan de suppression de 450 postes, et la vente de plusieurs filiales à l’étranger, le groupe Darty a enregistré un premier bénéfice net, (14 millions d’euros), lors de son exercice 2014-2015.
Le chiffre d’affaires du créateur du « contrat de confiance » a augmenté (+3 %), à 3,5 milliards d’euros.
« Le conseil d’administration de Darty a examiné cette proposition et a conclu qu’il devrait étudier de plus près les avantages d’un éventuel rapprochement avec Fnac. Dans un premier temps, il s’agira d’examiner les risques encourus par la réalisation de cette opération, afin de déterminer s’il y a une possibilité à ce qu’une offre puisse être recommandée aux actionnaires de Darty».
La Fnac aura jusqu’au 28 octobre à 17 heures pour confirmer son projet d’offre publique d’échange.
Le groupe FNAC :
Sortie du giron du groupe Kering (nouvelle appellation de Pinault-Printemps-Redoute), la Fnac est entrée en Bourse il y a un peu plus de deux ans (juin 2013) ; elle s’est redressée sous la houlette d’Alexandre Bompard depuis 2011.
La chaîne culturelle qui fonctionnait voilà bien longtemps au moment de sa création selon des principes coopératifs mais s’était progressivement converti à la logique capitaliste , avait accumulé 170 millions d’euros de pertes en deux ans.
Après quatre années de déficit certains la voyaient déjà moribonde, victime de la baisse de la lecture, de la crise du disque et de la concurrence d’Amazon, avec des comptes durablement du rouge.
La Fnac a-t-elle la capacité d’absorber Darty ?
Pour la Fnac, il s’agit d’une opération d’envergure. Mais elle se ferait uniquement en titres, sans versement de cash, la Fnac proposant d’échanger une de ses actions contre 39 actions Darty.
L’enseigne FNAC, créée en 1954 par Max Théret et André Essel, pèse 875 millions d’euros en Bourse, alors que Darty capitalise 533 millions de livres (720 millions d’euros).
Les deux enseignes garderont-elles leurs identités ?
A la Fnac, on songeait déjà depuis longtemps à un « mariage » des deux premières enseignes françaises d’électronique et de produits techniques. Aux yeux de M. Bompard, c’est le moment d’agir, et de consolider la relance des deux groupes en les fusionnant.
La FNAC « considère qu’un rapprochement avec Darty constitue une opportunité stratégique et financière majeure pour les deux groupes, en donnant naissance au leader de la distribution de produits techniques, culturels et électroménagers en France ».
La fusion doit donner lieu à des synergies « très significatives », avance la Fnac : Elles devraient concerner en premier lieu les achats de matériel électronique.
Par -delà des achats, la Fnac pourrait tirer parti de l’« usine à services » que constitue Darty, célèbre pour son service après-vente.
Les deux groupes pourraient aussi jouer sur leur réseau de magasins (380 au total), et leur expérience sur Internet.
Sur le papier, les 114 Fnac, en France et les 289 magasins Darty sont souvent concurrents dans les mêmes zones de chalandise.
Le nouvel ensemble serait de loin le leader français du marché des produits techniques, culturels et électroménagers.
Il serait présent aussi, plus marginalement, en Belgique et aux Pays-Bas, grâce à Darty, et dans la péninsule ibérique (Espagne, Portugal), avec la Fnac.
Malgré cette position dominante, il semble que les dirigeants de la Fnac soient très confiants sur le fait que l’Autorité de la concurrence, acceptera l’accord sans trop de conditions.
« C’est un point qui a été étudié très en amont, et qui ne pose pas de problème majeur », confie un de ceux qui ont préparé l’opération. Si des cessions sont imposées pour éviter que le duo Fnac-Darty se retrouve en position trop dominante, elles devraient rester limitées.
Même si aucune fermeture de point de vente n’est évoquée à ce stade,le personnel des deux groupes n’en demeure pas moins inquiet.
Il semblerait que le projet prévoit de conserver les deux marques, toutes deux très fortes dans l’Hexagone, les deux réseaux de magasins et les deux sites Internet marchands.
Il faut préciser que les deux groupes ne sont des concurrents directs que sur les produits techniques dit « bruns ».

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