STMicroelectronics (1) a conclu un accord cadre de coopération avec Huawei Technologies (2). L’équipementier télécoms chinois devrait assurer une progression de ses achats de puces de 500 millions de dollars sur 5 ans auprès du fournisseur franco-italien.

A l’occasion de la visite officielle du premier ministre chinois Li Keqiang en France, le fabricant franco-italien de semi-conducteurs a passé un accord global de coopération avec Huawei Technologies, le premier équipementier télécoms chinois. L’objectif serait d’augmenter progressivement le volume de ventes  entre les deux entreprises.

 Huawei Technologies figure déjà parmi les clients les plus importants de STMicroelectronics.

Le groupe chinois affiche un chiffre d’affaires de 46,5 milliards de dollars en 2014, en augmentation de +20%.

Augmentation des besoins en semi-conducteurs.

Huawei mise non seulement dans les équipements de réseaux, mais aussi dans les serveurs et les mobiles, et se développe dans les objets connectés et les micro-consoles de jeux vidéo.

Il privilégie des sources d’approvisionnement non américaines, comme le recommande le gouvernement chinois, soucieux de protéger ses entreprises contre la politique de cyber espionnage des Etats-Unis, d’où l’augmentation de  ses achats de puces auprès de STMicroelectronics de 500 millions de dollars en cinq ans.

Des approvisionnements diversifiés :

Fidèle à sa stratégie d’intégration verticale, le géant chinois dispose depuis 2004 d’une filiale « fabless » dans les semi-conducteurs : HiSilicon Technologies.

Mais cette société se cantonne à la conception de puces numériques avancées, fabriquées ensuite chez des fondeurs comme le chinois SMIC ou le taïwanais TSMC.

Pour les autres composants comme les microcontrôleurs, les mémoires, les Mems  (3) ou les discrets de puissance (4), il dépend de fournisseurs extérieurs comme STMicroelectronics.

Pour le fabricant franco-italien, cet accord est une véritable aubaine. Il survient en effet à un moment difficile qui oblige le groupe, dirigé par Carlo Bozotti, à revoir son positionnement dans les circuits numériques avancés.

(1)           STMicroelectronics (souvent appelée simplement ST) est une société internationale de droit français d'origine française et italienne, dont le siège opérationnel et exécutif est situé près de Genève en Suisse, qui développe, fabrique et commercialise des puces électroniques (semi-conducteurs).

Le siège social est situé à Paris. Elle est l'un des tout premiers acteurs mondiaux du secteur économique de la production de semi-conducteurs.

La société est née de la fusion en 1987 de la société italienne SGS (Società Generale Semiconduttori) et de la société française Thomson Semiconducteurs, alors filiale de Thomson.

Initialement nommée SGS-Thomson, elle a ensuite été renommée STMicroelectronics en 1998 à la suite du retrait de Thomson du capital.

(2)

(3)            MEMS (Microelectromechanical systems)ousystèmes microélectromécaniques.

En Europe, le terme MST pour MicroSystem Technology est également d’usage, bien que nettement moins répandu.

Issus de la technologie de la micro-électronique, les MEMS font appel pour leur fabrication aux microtechnologies, qui permettent une production à grande échelle.

Ils sont utilisés dans des domaines aussi variés que l’automobile, l’aéronautique, la médecine, la biologie, les télécommunications, ainsi que dans certaines applications courantes  telles que certains vidéoprojecteurs, téléviseurs haute-définition,«airbags»…)

(4)            Composant discret, composant électronique discret ou élément discret : un composant électronique de base dont le rôle est de réaliser une fonction élémentaire.

Les composants électroniques sont habituellement classifiés de différentes façons.

On peut distinguer les composants passifs des composants actifs (les composants actifs sont généralement constitués d'éléments semi-conducteurs.

On classe également les composants selon le type d'intégration (composants discrets ou intégrés) et selon le type de boîtier (composants dits traditionnels ou CMS par exemple). C'est dans le cadre de la classification des composants électroniques par type d'intégration que le terme « composant discret » est utilisé pour distinguer ces composants des circuits intégrés et des circuits hybrides