La scission de HP : 1200 postes menacés chez HP en France ! Un futur groupe mondial à la hauteur d’IBM pour les services ?
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La scission de HP en deux sociétés distinctes devrait être effective en novembre 2015. Elle devrait coûter au groupe entre 2 et 3 milliards de dollars d’ici 2016. Une accélération des réductions d’effectifs ?
Le plan de scission de HP en deux sociétés distinctes, est en route, avec :
- d’un côté HP Inc (PC et impression)
- et de l’autre HP Entreprise (serveurs, stockage, réseaux, logiciels et services pour les entreprises).
Selon le PDG du groupe, elle deviendrait effective en novembre 2015.
Les deux futures sociétés se partageront le même siège social, à Palo Alto, en Californie, comme dans les autres pays.
Des charges induites pour les deux nouvelles entités :
Cette opération aura en effet un coût élevé, estimé entre 2 et 3 milliards de dollars d’ici 2016 :
- 1,3 milliard de dollars cette année pour la création de services fonctionnels séparés (finances, ressources humaines, juridique, informatique...),
- 500 millions de dollars supplémentaires en 2016 et 300 millions de dollars en investissements d’exploitation.
- Plus une augmentation de 750 millions des impôts.
Selon les analystes, la scission va faire perdre au groupe près de 1 milliard de dollars de synergie chaque année.
Un nouveau plan de réduction d’emploi :
Ces charges supplémentaires pourraient amener la direction à durcir son plan de réduction des emplois.
Depuis 2013, le groupe est engagé dans un vaste plan de restructuration qui vise à supprimer entre 50 000 et 55 000 postes dans le monde d’ici à la fin 2015.
Au terme de ce plan, les deux entreprises continueront à employer environ 275 000 personnes dans le monde.
La directrice financière de HP, n’écarte pas de nouvelles réductions d’effectifs après la scission.
Coupée en deux, HP poursuit sa transformation :
Depuis des années, HP tente de renforcer son offre de logiciels et services pour entreprise : acquisition de EDS (services), 3Com (réseaux), 3PAR (gestion des données) ou Autonomy (gestion des connaissances).
Récemment, le groupe a été tenté par le rachat de Rackspace, numéro deux mondial du cloud public d’infrastructure derrière Amazon Web Services.
Il a également été en pourparlers avec EMC pour une fusion.
HP s’intéresse à cet acteur en raison du fait qu’il est le numéro un mondial du stockage de données, mais aussi parce qu’il détient 80% du capital de VMWare, leader mondial des logiciels de virtualisation, à la base de la construction de plateformes de cloud computing.
Les négociations ont été suspendues à cause de l’activité PC et impression de HP qui ne rentre pas dans la logique du projet de fusion. La séparation de cette activité lèverait donc un obstacle important à la reprise des discussions.
A la poursuite d’IBM ?
Selon Gartner, HP occupe la première place dans les serveurs, avec 3,7% du marché mondial en 2013.
Mais il est deuxième dans les services avec 32,5 milliards de dollars en 2013, presque deux fois moins que le numéro un IBM (58,7 milliards de dollars).
Avec cette scission, le groupe part à la poursuite d’IBM, avec le même modèle d’offre de matériels, logiciels et services pour entreprises.
ð La fusion avec EMC créerait un groupe de 80 milliards de dollars de chiffre d’affaires, contre environ 100 milliards pour IBM.
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