
Qwant : un moteur de recherche français qui veut rivaliser avec Google !
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La start-up, située sur les rives de Seine, dont le produit a été lancé il y a 18 mois, tente de canaliser à son profit un certain « agacement » des politiques Européens envers Google.
On sait que plusieurs responsables européens appellent à un certain « démantèlement » du géant américain, alors que la commission européenne se trouve, quant à elle, engagée dans une longue enquête anti-monopole au sujet de la part de 85% de Google sur le marché des moteurs de recherche européens.
«La possibilité de choisir est nécessaire » a déclaré récemment Jean Manuel Rozan, ancien conseiller financier et cofondateur de Qwant en 2011.
« L’Europe est le seul endroit de la planète où tout le monde pense que Google EST Internet. »
Plus facile à dire qu’à réaliser !
Google et ses nombreux services, dont Google Maps et Google Checkout, détiennent une forte mainmise sur la recherche d’informations sur le Net.
Et, en dépit de la soi-disant antipathie des Européens envers les Géants américains du Numérique, ceux-ci bénéficient encore d’une large audience en Europe.
Qwant a cédé l’année dernière 20% de son actif pour environ six millions de dollars à Axel Springer, le magnat de la presse allemande, qui critique ouvertement le monopole de Google sur la toile.
Ils devraient servir en grande partie à acheter des serveurs européens.
M. Rozan déclare avoir dégagé 1,8 millions de dollars de bénéfices l’année dernière mais enregistre un déficit pour 2014 car l’entreprise continue de s’étendre à de nouveaux marchés comme l’Allemagne.
L’entreprise emploie moins de 50 personnes entre ses bureaux à Paris et à Nice.
La start-up française essaie de capitaliser sur le prétendu « manque de confiance croissant des Européens » à l’encontre de la manière dont ils sont pistés en ligne, Google et Facebook étant accusés d’utiliser à des fins commerciales les données personnelles collectées pour afficher des publicités ciblées à destination chaque internaute.
Qwant déclare qu’il ne suit pas les mouvements de ses utilisateurs sur internet et ne diffuse que des annonces basées sur les requêtes effectuées.
« Nous pouvons bâtir une entreprise rentable qui délivre des résultats de recherche aux utilisateurs sans pour autant les pister » déclare M. Rozan qui signale que 1,6 millions de requêtes ont été faites par les utilisateurs via Qwant en 2014….ce qui représente moins de la moitié des requêtes effectuées sur Google en un jour.
Qwant veut aussi éditer un moteur de recherche pour enfant, Qwant Junior.
Google a annoncé des projets similaires mais Qwant avance que le gouvernement français est heureux de trouver avec Qwant un concurrent aux moteurs de recherche américains, la ministre de l’Education française ayant d’ailleurs annoncé que certaines écoles françaises allaient utiliser Qwant à partir de la prochaine rentrée.
« Si vous avez trois millions d’enfants qui cherchent sur Qwant, vous avez aussi six millions de parents qui sauront ce qu’est Qwant » déclare Eric Léandri, l’un des autres co-fondateurs de la start-up.
Qwant est actuellement en discussion avec Axel Springer pour devenir le moteur de recherche par défaut sur certains des sites de l’éditeur.
« Lorsque nous avons lancé Qwant, tout le monde nous a expliqué pourquoi ce n’était pas une bonne idée. Maintenant ils pensent tous que c’est une idée géniale. »
L’autre facteur qui différencie Qwant des moteurs de recherche traditionnels est qu’il inclut des articles provenant des réseaux sociaux comme Twitter dans ses résultats.
Ainsi, lorsque les utilisateurs se servent de ce moteur de recherche, quatre colonnes apparaissent sur la page web qui offrent les solutions différentes des requêtes effectuées.
Cela va du résultat de recherche traditionnel à ce qui est appelé le Knowledge Graph qui offre des informations d’intérêt général sur la recherche tirées de sites comme Wikipedia.
« Nous voulons renvoyer les résultats à la fois du web et des réseaux sociaux » déclare Manuel Rozan.
« Si notre objectif est d’offrir le même service que Google, nous ferions mieux d’arrêter tout de suite».
Les Français pourraient pourtant tirer les leçons du passé
Ainsi en 2008, un consortium français, soutenu par des politiques ont mis sur pied Quaero, un outil de recherche en ligne qui était supposé rivaliser avec ses homologues américains.
Toutefois, malgré 240 millions de dollars d’investissement publics et privés et de nombreux efforts afin de mener à bien ce projet, le projet Quaero va se solder par un échec.
Se démarquer de Google :
Malgré ces différents échecs précédents dans l’élaboration d’un moteur de recherche européen crédible, les co-fondateurs de Qwant espèrent que leur objectif de respect de la vie privée et leurs tentatives pour combiner à la fois les résultats de recherche traditionnelle et les articles des réseaux sociaux leur permettront de se démarque de Google et de ses projets de diversification :
« Google n’est plus juste un moteur de recherche » déclare JM. Léandri
«Nous sommes juste un moteur de recherche. Nous ne faisons pas dans les robots. »…. !
A suivre… !
voir notre article :
Qwant : difficile de rivaliser avec Google pour le moteur de recherche français. - News - publié le 04/09/2013
La France en rêvait, ils l’ont fait ! Le moteur de recherche « made in France » |

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