Vendre ses propres Datas ? Une bonne partie des internautes sont prêts à vendre un large accès à leurs données.

Jean-Pierre Hourdeau

News

le 30/09/2014 à 21h30

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Exploitation des données personnelles : Selon un sondage  30% des internautes interrogés sont prêts à vendre un large accès à leurs données pendant un an …pour 500 euros.

Si les Français sont désormais informés de l’utilisation par divers canaux de leurs données personnelles en affichant une certaine crainte, ils sont malgré tout prêts à les monnayer au plus offrant.

Pourquoi pas, tant qu’à faire… si l’on ne peut y échapper !

C’est la conclusion du sondage réalisé par Toluna pour Havas Media auprès d'un échantillon de 1000 internautes français.

Si les géants du Web vendent déjà des «profils» aux annonceurs ou aux spécialistes du marketing, pourquoi ne pas en profiter directement ?

Le fatalisme des internautes :

ð 45% des internautes interrogés sont prêts à partager leurs données moyennant des contreparties financières.

 

ð 30% d’entre eux estiment par ailleurs que 500 euros seraient suffisant pour un partage intégral pendant un an, et

 

ð 42% contre des contreparties non financières (gain de miles, réductions, cadeaux…).

Raphaël de Andréis, directeur général Havas Media Group France commente ces résultats : « C'est le nouveau paradoxe français, les internautes sont très conscients de la captation de leurs données, sont inquiets, mais ils ont un appétit de voir ce que cela peut créer pour eux ».

Des écarts selon l’âge des internautes :

Monnayer ses datas est perçu différemment selon les tranches d'âge.

ð Les «plus de 35 ans», baptisés «data paranos» sont les moins portés à partager leurs données : « Ce sont les plus rétifs, qui ne vivent pas bien la captation de leurs données. Les marques et les média doivent les rassurer sur l’usage qui peut être fait de leurs données », ajoute Raphaël de Andreis.

 

ð Les « data natives », âgés de 15 à 24 ans, sont par contre les moins inquiets.

 

De leur côté les « data fatalistes », qui représentent les internautes ayant accepté que leurs informations privées soit divulguées, considèrent qu'ils ne peuvent rien y faire !