Environ 700 emplois créés dans une ancienne région industrielle  jadis sinistrée mais qui fait preuve d’un regain de dynamisme et de modernité.

Ces créations de poste, alors qu’IBM « dégraisse » par ailleurs est le résultat d’une nouvelle stratégie du Groupe.

Le redéploiement d’IBM en France et dans le Monde, un nouveau positionnement :

Alors qu’une suppression en France de 689 postes d’ici quelques mois a été annoncée fin mai, l’implantation dans la métropole nordiste traduit la volonté de redéploiement des activités IBM.  

A la fin des années 1990, IBM employait plus de 26 000 salariés sur notre territoire. Au 1er janvier 2013, ils n'étaient plus que 9 700.

Ces mesures traduisent la politique de restructuration mondiale et de recentrage du groupe américain, amorcée au premier trimestre, après la publication de résultats jugés décevants:baisse de 5 % du chiffre d'affaires (23,4 milliards de dollars).

IBM avait alors annoncé un plan de réorganisation, qui devrait lui coûter un milliard de dollars et concerner de 6 000 à 8 000 personnes dans le monde. Cela représente il est vrai  moins de 2 % des effectifs du groupe qui employait 434 000 salariés début 2013.

L'opération vise ainsi  à redéployer l'effort du groupe dans les secteurs jugés porteurs par la nouvelle direction d'IBM comme les réseaux sociaux, le traitement des données (big data) et les services en ligne (cloud computing).

Une bonne nouvelle pour la capitale des Flandres

IBM s’installe dans les murs d’Eurotechnologies sur le site  d'une ancienne filature de 10 500m2 : Inauguré en 2009, ce  « temple » dédié au  numérique (40 millions d'euros d'investissement) regroupe un incubateur, qui a déjà donné naissance à une soixantaine d'entreprises comme Adictiz avec  ses jeux sur réseaux sociaux et mobiles, un accélérateur, un auditorium high-tech de 300 places, un studio numérique sécurisé, ou encore une salle de téléprésence.

IBM n’essuie pas les plâtres : La société de services informatiques Capgemini, les américains Microsoft et Cisco, l'Indien Tata entre autres  l’ont déjà précédée . Lille semble ainsi avoir gagné son pari numérique en regroupant 130 entreprises et 80 métiers des technologies de l'information et de la communication. Le site emploie déjà plus de 2000 salariés.

L'objectif affiché est de Lille est d’être le plus gros incubateur d'Europe.

A terme, le site ambitionne d'accueillir d'ici à cinq ans 450 entreprises et 5 000 salariés. Cette révolution numérique doit être confortée par le lancement à venir d'un Campus de l'innovation. L'université de Stanford (Californie) a déjà noué  un partenariat  avec Euratechnologies.