Y-a t-il un risque en matière de santé publique et de la protection de la vie privée ?

Dans notre précédent article nous faisions état du plan de déploiement des nouveaux compteurs « intelligents » à l’horizon 2020.

Nous indiquions que lors de la précédente initiative en ce sens (Projet présenté par Eric Besson en septembre 2011), les critiques venaient surtout des organisations syndicales qui y voyaient des réductions d’emplois potentielles. Le Conseil de Paris et notamment le Groupe EELV s’y était opposé prétextant un déficit de concertation.

Aujourd’hui, on met, à l’instar de ce qui s’est passé à l’étranger l’accent sur deux inconvénients majeurs :

ð Les craintes concernant les rayonnements électromagnétiques : selon certaines organisations ces compteurs émettraient des rayonnements très supérieurs à ceux des téléphones mobiles, déjà décriés pour les risques qu’ils feraient courir à la santé. En France, après des actions menées outre Atlantique, des organisations avaient déjà mis en exergue ces risques sanitaires.

ERDF répond que l’information passera essentiellement par du CPL via les lignes électriques existantes. Cependant, les organisations contestataires soulignent que les câbles du réseau n’ont pas été conçus pour transporter des signaux HF. A suivre… !

ð La préservation de la vie privée mise à mal par ces compteurs « intrusifs ». Ainsi certains hackers ont pu montrer à l’étranger qu’il était possible d’intercepter les données transportées et de les analyser pour arriver à connaître par exemple l’équipement du foyer, les horaires de visionnage et les programmes télé regardés (?) ou toutes autres informations aussi personnelles que les horaires pratiqués voire dans quelle pièce vous vous trouvez… Même si c’était le cas on pourrait se demander si cela prête à conséquence et qui peut avoir ainsi  intérêt à espionner votre vie privée.

Quoi qu’il en soit cela constituera une mine d’informations pour EDF.

De son côté la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) a dores et déjà constitué un groupe de travail avec la CNIL .Celle- ci a mis en garde EDF sur la nécessité d’apporter des garanties sérieuse sur la confidentialité des données , la CNIL ajoutant  qu’à terme « ces compteurs permettront de savoir beaucoup de chose sur les occupants d’une habitation , comme leur horaire de réveil ou le moment où ils prennent une douche ».