Selon une étude de la Fédération bancaire française (FBF), seuls 17 % des clients se  rendent  à leur agence  plus d’une fois par mois (62 % en 2007) et 12% s’y rendent moins d’une fois par an.

Après la frénésie des années 2000, la France a  perdu 1.000 agences en quatre ans, et, selon plusieurs études, ce mouvement baissier devrait se prolonger dans toute l’Europe.

Retirer de l’argent, consulter ses comptes, faire un virement : pour toutes ces opérations bancaires du quotidien, de plus en plus de Français utilisent Internet, un distributeur automatique ou un robot pour la remise de chèques.

Aujourd’hui, les clients viennent surtout chercher une « expertise » auprès de leurs conseillers, notamment quand ils ont une décision exceptionnelle à prendre comme la souscription d’un crédit immobilier.

Ils se déplacent  également pour des problèmes de plafonds de paiement ou  pour de l’assistance en cas de vol ou de fraude Internet.

Typologie de la clientèle « mobile »

Deux catégories de personnes, aux deux extrèmes, se déplacent encore jusqu’à leur banque.

D’un côté, une clientèle aisée qui rencontre régulièrement  un conseiller pour les placements par exemple.

De l’autre, une clientèle modeste, jeune ou âgée fréquentant encore le guichet très souvent.

Il faut y ajouter les professionnels qui ont beaucoup de liquidités et de chèques à déposer

Avec ses 38.000 établissements, la France affiche la plus grande densité d’agences en Europe.

Au-delà des seuls services proposés à la clientèle, l’agence bancaire demeure une manière de mailler le territoire au moins dans les zones en voie de désertification alors que par contre dans les centres urbains les agences bancaires (avec les cabinets d’assurance et les agences immobilières !) « cannibalisent » les places et coins de rue au détriment des commerces de proximité, cafés et autres lieux de convivialité.

Cependant, les agences bancaires réduisent de jours en jours l’accueil au public avec des horaires pas toujours adaptés aux rythmes de vie des citadins. 

Beaucoup d’actifs, occupés la journée, ne peuvent accéder aux guichets aussi souvent qu’ils voudraient à cause des horaires de fermeture.

Certes, l’offre bancaire en ligne s’est développée ces dernières années avec une disponibilité 24h/24 et 7 jours sur 7mais ils sont loin d’avoir été adoptés par tous en raison d’une « culture internet » encore défaillante chez certains publics.