Sécurité, « espionnage », et protection de la vie privée : Google sécurise Gmail pour tous les utilisateurs.

Jean-Pierre Hourdeau

News

le 24/03/2014 à 23h50

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« Rendre impossible la lecture des courriels par quiconque en dehors des utilisateurs » affirme Google. Le géant de l'internet veut rassurer les utilisateurs suites aux nombreuses révélations concernant la NSA.

Google a annoncé que son service de messagerie utilisera désormais une connexion sécurisée (https) pour son service de messagerie électronique Gmail. La décision prend effet immédiatement.

Présent de manière optionnelle depuis 2010, cette connexion sécurisée est devenue, à partir de vendredi, la connexion par défaut lorsque l'utilisateur envoie ou relève ses courriels, quel que soit l'appareil utilisé pour se connecter.

La connexion sécurisée est effective  lorsque l'utilisateur envoie ou relève ses courriels.

Google souligne que 100% des mails seront chiffrés lorsqu'ils se déplaceront de votre boite mail aux serveurs du géant de l'internet.

«Cela assure que vos messages soient sécurisés non seulement quand ils sont dans les serveurs de Gmail mais aussi quand ils sont en transit entre les centres de données de Google», indique le site de Google.

Les limites de la « sécurisation »

Le cryptage protège des intrusions extérieures mais il est important de souligner qu’en persévérant, un pirate informatique peut parvenir à déjouer le cryptage en recourant soit à un logiciel malveillant, soit en trompant l'utilisateur pour obtenir ses mots de passe.

Le contexte : des relations difficiles entre les géants de l’internet et les services de sécurité.

Cette décision intervient dans un contexte particulièrement tendu entre les géants de l’internet et les gouvernements « espions » ou «espionnés», notamment dans certains pays (Brésil, Allemagne…) suite aux révélations d'Edward Snowden, sur les programmes de surveillance des agences de renseignements américaines comme la NSA.

Google souhaite faire de la sécurité de sa messagerie la «priorité après les révélations de l'été dernier».

Accusé d'être informé des écoutes, Larry Page, patron et co-fondateur de Google, a rejeté ces accusations : «C'est extrêmement décevant que le gouvernement ait fait tout cela plus ou moins secrètement et ne nous l'ai pas dit » a-t-il déclaré.

« Il n'est pas possible d'avoir une démocratie si nous devons protéger nos utilisateurs du gouvernement» souligne-t-il encore.

Mais le responsable juridique de la NSA, le général Rajesh De répond : « Les géants du web avait pleine connaissance de la collecte d'informations» dans le Guardian.

Facebook, Microsoft, Yahoo! et Google avaient publié le 3 mars dernier le nombre de demandes de renseignements sur des utilisateurs reçues dans le cadre du programme de surveillance Prism au cours des six premiers mois de 2013.

Ainsi, Google avait reçu près de 9000 requête pour ses utilisateurs.