Wiko, Archos (l’autre « français ») : deux approches   différentes pour ces  deux « franco-chinois » ? La directrice marketing de Wiko vante les mérites de sa firme face à la concurrence , y compris Nokia !

Le groupe franco-chinois est devenu le troisième vendeur de smartphones en France ; il tapisse actuellement nos panneaux publicitaires de ses annonces.

L’édition 2014 du Mobile World Congress a laissé  une place de choix à ce type de produit.

Désormais il semble que le marché s'organise autour de deux axes : le « premium » (plus de 400 euros) et le low- cost (autour des 150 euros).

L'engouement des fabricants pour les smartphones « low-cost » :

En France, 48% des smartphones nus vendus sont situés sous les 150 euros, c'est 5 points de plus en un an.

Cette progression intéresse fortement les fabricants, comme Nokia qui s'est lancé dans la course.

D'autres ont pris le tournant depuis plus longtemps.

Les « chinois » certes, mais, plus près de chez  nous, le franco-chinois Wiko qui a exploité  habilement cette tendance encore renforcée en France en raison de l'essor des offres sans engagement.

L'essentiel de ses ventes se font dans la grande distribution et Internet, en dehors hors des circuits des opérateurs.

Virginie Barbier, la directrice marketing de la firme souligne ainsi :

«Nous sommes le numéro 3 français sur le marché des smartphones avec une part de 11,2% .Sur le Web, nous sommes les deuxièmes avec près de 28% des ventes »

Les atouts :

Les produits se caractérisent par des couleurs très vives qui attirent particulièrement les très jeunes.

Par ailleurs Wiko a fait de sa caractéristique de  «produit français » son cheval de bataille… Pas tout à fait « français » d’ailleurs  car, si Wiko est, à l’origine, de création française, il est devenu  désormais avant tout un groupe chinois.

En effet, l’entreprise fondée à Marseille, il est désormais contrôlé à 95% par Tinno, le géant de l'électronique chinois via un holding basé à Hongkong.

Mais pour la responsable, le groupe est (quoi qu’il en soit) avant tout français. Elle présente ainsi la répartition des rôles : 

« C'est Laurent Dahan, (le fondateur mais qui ne détient désormais que 5% du capital) qui contrôle la chaîne de fabrication, les choix stratégiques, les arbitrages. C'est Wiko qui a la main sur le cahier des charges »

Pour elle, l’ «autre  français », Archos, qui lui aussi fait fabriquer en Chine, « ne contrôle pas la chaîne de production, contrairement à nous ».

« Ils ne maîtrisent pas de bout en bout leur stratégie… nous, si ».

 Le succès de Wiko  selon la directrice du marketing :

« Le rapport design, spécifications, prix que nous proposons est le bon, nous savons adapter les produits à la demande, qu'il s'agisse de composants, de taille d'écran, nous avons ainsi démocratisé l'écran 5 pouces en France ».

« Nous voulons démocratiser les nouvelles technologies et être proches des gens à travers nos communautés, les réseaux sociaux et notre SAV, ce sont des atouts importants face à la concurrence ».

La concurrence des grands

La concurrence cible de plus en plus ce marché des terminaux abordables : ainsi, Nokia, avec la nouvelle gamme X.

Mais la responsable de Wiko souligne : « Nous sommes plus capables d'anticiper les attentes, nous sommes plus proches des utilisateurs, on se différencie sur le hardware comme avec le Wax (2), le premier smartphone équipé de Tegra 4i »et,par ailleurs, « les consommateurs n'achètent pas un smartphone pour les contenus mais pour une identité, une image différenciante, des spécifications et un prix » , ceci pour contrebalancer l’argument des nombreux services proposés par les concurrents.

La prochaine étape  doit donc suivre cette stratégie avec un prochain smartphone et un terminal 4G.

(1)             Wiko Mobile est une PME fondée en France en 201 par Laurent Dahan. Elle s’est spécialisée dans l'import et la commercialisation de téléphones mobiles et smartphones à double emplacement SIM, utilisant le système d'exploitation Android. Elle les commercialise sous sa propre marque.

Crée au départ avec la société chinoise Tinno, elle est aujourd'hui majoritairement détenue par une société chinoise. Elle est aujourd’hui  une filiale à 95 %.

Les équipes françaises de Wiko envoient le cahier des charges au fabricant chinois Tinno, qui leur  adresse des prototypes qu'ils modifient pour adapter le téléphone au marché français.

Une soixantaine d'employés du groupe assurent un service après-vente et commercial interne, depuis Marseille.

La société annonçait, mi-2013, un million de clients avec une prévision de doublement  à la fin de l'année 2013.

La forte progression des ventes s'explique par l'explosion des ventes de téléphones nus avec l'arrivée sur le marché français du quatrième opérateur (Free Mobile).

(2)             Wax : un premier smartphone 4G chez Wiko, aux alentours de 200 €

Connu pour ses smartphones low- cost, Wiko, n'était pas encore parvenue à proposer un terminal compatible 4G.

C'est désormais chose faite, avec le Wax, un smartphone doté d'un écran 4,7 pouces HD, qui débarquera en France, selon la marque, en avril prochain, aux alentours de 200 €.

Exclusivement alimenté jusqu'ici par des puces Mediatek non compatibles 4G  (l'entreprise chinoise de semi-conducteurs ne maîtrisait pas encore la technologie LTE), Wiko ne pouvait proposer au marché de terminaux à très haut débit.

Alors que son catalogue de smartphones attractifs en termes de prix ne cessait de croître, il lui manquait une offre intéressante pour tenter de récupérer des parts de marché à ses adversaires (LG, Nokia, Alcatel OneTouch...). Ceux-ci  proposent en effet depuis plusieurs mois maintenant des smartphones 4G en moyenne positionnés entre 250 et 300 €, ou moins.

Ce  nouveau téléphone dispose d'un écran HD (1280 x 720 pixels) de 4,7 pouces et embarque une puce quadri-cœur Tegra 4i de Nvidia cadencée à 1,7 Ghz, avec 1 Go de RAM.

La capacité stockage interne (4 Go) peut être étendue via une microSD. La photo est assurée par un capteur de 8 Mpx ; quant à la caméra frontale  elle est à 5 Mpx,