La 5G… (pour paraphraser!): C’est maintenant…au moins en Corée !

La Corée investit 1,1 milliard d'euros afin de proposer aux consommateurs une connexion ultra-haut débit mobile à l'horizon 2020.

Les autorités coréennes ont effet annoncé leur intention d'investir 1,1 milliard d'euros dans ce protocole, dans le but d'un lancement commercial en 2020 avec un débit théorique d'1 Gb/s.

Encore un temps d’avance ! En dehors de son fort potentiel technologique d’innovation et d’investissement il faut rappeler que ce pays dispose par ailleurs d’autres facteurs géographiques et démographiques favorables : une topologie adaptée et une concentration urbaine très forte.

Ceci devrait permettre d’accélérer les choses : Des tests en grandeur nature sont programmés pour 2017, avec le soutien des opérateurs et des fabricants de mobiles dont le leader mondial Samsung.

La Chine n’est pas de reste : Le chinois Huawei annonce qu'il va investir 600 millions de dollars d'ici 2018 dans cette technologie.

L’Europe avance tout doucement…

Bruxelles a annoncé l’an dernier la mise en place d'un partenariat public privé dédié à la recherche développement sur la 5G baptisé 5G PPP. Doté d'un budget de 700 millions d'euros d'ici 2020 et présidé par l'équipementier finlandais NSN (ex-Nokia Siemens Networks) son objectif est d’accélérer la R&D et surtout la standardisation.

« Je souhaite que le secteur européen assume un rôle pionnier, en s’appuyant sur la recherche européenne et en créant des emplois en Europe – et nous y mettrons l’argent qu’il faut. », souligne Neelie Kroes, commissaire à l'agenda numérique.

La Commission européenne a également annoncé qu'elle comptait soutenir le développement de la technologie 5G avec un premier investissement de 50 millions d'euros pour les projets de recherche menés par divers industriels.

Mais la 5G pour quoi faire ?

Notre consommation de données augmente à une telle vitesse qu'il faut rechercher en permanence de nouvelles solutions techniques.

La 5G doit répondre à l'enjeu de l'explosion de la « consommation data » qui sera multipliée par 10 entre 2013 et 2019 (par 9 en Europe de l'Ouest) pour atteindre le chiffre record de 10 exaoctets.

En trente ans, nous sommes passés de la 1G, avec de bien modestes résultats en 1981, à la 2G 1992 avec l’arrivée du portable « pour parler » puis à la 3G, qui en associant les mobiles et internet depuis 2001 a ainsi favorisé le développement des smartphones.

Aujourd’hui, la 4G permet par exemple de visionner des films en haute définition ou de télécharger ultra-rapidement.

A chaque fois, ces nouveautés ont transformé nos vies d'une façon radicale : par exemple les smartphones ont ainsi notamment rendu inutiles le plan « papier » des villes grâce aux Maps, obsolète également le téléchargement des CD puisque nous avons accès en permanence à des services de streaming comme Deezer, ou même l'achat des quotidiens papiers.

Et aujourd’hui, la 5G pour quoi faire ?

La réponse semble évidente : aujourd'hui que notre consommation de données va continuer à augmenter, il faut donc trouver le plus vite possible de nouvelles solutions techniques pour la génération suivante de mobiles.

Comme l’expliquent les équipementiers de téléphonie mobile, l'opérateur doit pouvoir supporter le trafic que veulent ses clients. Avec l'habitude de regarder des émissions de télé en direct, ou des films en haute définition en 4G quel que soit l’endroit, dans un métro ou à un arrêt de bus, si l’on consomme partout en permanence de la musique en streaming, il faut que les « tuyaux » qui transportent ces données soient de plus en plus gros pour assurer le débit nécessaire.

Il faut aussi permettre d'économiser la consommation électrique de ces  appareils et surtout de réaliser  entre eux facilement  la connexion de tous les objets qui nous entourent (internet des objets).

En effet, d’autres conceptions techniques se profilent désormais : ainsi les échanges devront pouvoir  se faire directement entre utilisateurs, pour éviter la saturation des réseaux, sur le mode des échanges en « peer-to-peer »sans passer par le relai de l’opérateur : « ainsi si une personne regarde un film que je suis en train de chercher moi aussi, je me connecterai sur sa tablette, plutôt que sur le réseau de l'opérateur »précise un opérateur.

Fournir des connexions  à notre environnement intelligent

Nous allons prendre au fil des ans l'habitude de contrôler à distance nos maisons, leur chauffage, leur électroménager. Nous allons ensuite passer à la voiture connectée : les véhicules avanceront seuls, mais en communiquant les uns avec les autres pour éviter les accidents. Aussi, les réseaux 5G devront couvrir l'ensemble du territoire, et y être partout d'excellente qualité, sans jamais être saturés, sinon gare à la casse !

On le voit les besoins en communication de tous ordres vont bientôt exploser. Nous ne sommes qu’à l’aube d’une nouvelle ère des TIC.

L’essentiel pour les constructeurs les investisseurs  et les états est de ne pas rater le coche !