Visite du French Tech Hub, « accélérateur de succès » et pépinière pour entreprises high tech naissantes.

Cela faisait trente ans qu'un président français ne s'était pas rendu dans la Silicon Valley en visite officielle.

A l'époque, François Mitterrand avait rencontré Steve Jobs. Mercredi, François Hollande a, quant à lui, déjeuné avec des dirigeants de Google, Facebook, Twitter et Tesla.

Y a-t-il évoqué  avec ces géants du numérique les questions fiscales qui fâchent ? Discrètement en tous cas.

A San Francisco, Le président Hollande a terminé sa tournée par l'inauguration du French Tech Hub, un incubateur-accélérateur d'entreprises principalement financé par les régions, qui doit aider chaque année 60 startups françaises à décoller en Californie.

Le French Tech Hub est une structure financée par plusieurs circuits d'argent public, avec la participation, entre autres, de la Banque publique d'investissement.

Il est par ailleurs piloté par l'Agence régionale de développement de la région Ile-de-France, l'ARD  qui a pour but de  « Favoriser l'émergence de partenariats économiques et technologiques internationaux »

Des espoirs déçus dans le passé

La dernière fois qu'un président de la République avait  visité San Francisco et s'était  intéressé aux nouvelles technologies, c'était en 1984, il y a exactement trente ans. Impressionné, par Apple et Steve Jobs,  il avait évoqué l'installation, subventionnée, d'une usine Apple en France pour fabriquer des ordinateurs bon marché afin de faire entrer l'informatique à l'école. Le projet n'a jamais vu le jour ! On avait alors préféré une filière française qui a rapidement périclité. 

Qu’en sera-t-il demain  du French Tech Hub ? Espérons que tout ceci ne restera pas encore lettre morte !

Selon des jeunes entreprises françaises immigrées,  l'argent n’est pas un véritable problème là-bas  pour développer un projet novateur.

L'enjeu est  plutôt d'être immergé dans un écosystème composé de chercheurs, d'entrepreneurs ayant réussi, de financiers spécialisés dans le capital-risque, de spécialistes des start-up... un système qui fonctionne bien là-bas mais  qui apparemment n’existe pas encore chez nous, loin s’en faut !

Et aux dires de ces start-up, il est très difficile de créer ce contexte artificiellement : des critiques à mots couverts sur ce projet.

«La France doit favoriser l'esprit d'initiative», a souligné  le Président français qui a notamment promis un nouveau coup de pouce au « crowdfunding » (voir notre article).

«Un projet pourra recueillir jusqu'à un million d'euros de prêt sur une plateforme de financement participatif» pour la création d'entreprises, a-t-il souligné.

Toujours est-il que cette première Maison de l'international va fournir aux heureux élus «des locaux, des mentors et un accès au réseau financier de la Silicon Valley»a souligné la responsable de l’ARD, Sabine Enjalbert : « la priorité sera donnée aux entreprises des technologies de l'information, de la santé et du biotech, avec des bureaux à San Francisco et à Boston.

Ce tremplin, réservé aux PME déjà installées en France, devrait «créer de la richesse et des emplois dans l'Hexagone».

Cela devient urgent !