La commission française d'examen des pratiques commerciales a considéré que les « clauses de parité tarifaire » imposées aux hôteliers par Booking.com, Expedia.com et autres sites de réservation en ligne, étaient frappées de nullité. 

L'hôtellerie française vient de remporter une bataille (gagnera-t-elle la guerre devant les autorités de la concurrence ?) contre les géants américains de la réservation en ligne.

L’UMIH (Union des Métiers de l'Industrie Hôtelière) avait  saisi en juillet l’Autorité de la concurrence pour « pratiques anticoncurrentielles et  violation de la réglementation européenne ».

Les hôteliers français, faisaient valoir que ces intermédiaires  (30% des réservations) les privaient de stratégie commerciale en leur imposant des clauses relatives à la « parité tarifaire » (prix identique quel que soit le canal de vente) et à la parité de l’offre (chambres au même prix).

L’UMIH conteste  également les commissions des sites de réservation, compris entre 17 à 30% du prix TTC de la location. Ces commissions étaient bien moindres au départ et les hôteliers s'estiment rackettés par ces sites internet qui prennent jusqu'à 30% de commission, quel que soit le prix pratiqué par les établissements ».

Lundi, la Commission française d'examen des pratiques commerciales, également saisie par plusieurs syndicats du secteur, a estimé  que ces clauses de parité tarifaire étaient « frappées de nullité ».

La décision de la CEPC n'a pas de valeur légale ; aussi les professionnels espèrent  que cet avis se trouvera confortée par l'avis de l'Autorité de la concurrence ; toutefois, celle -ci ne devrait pas rendre sa décision avant plusieurs mois !

Le rapporteur du projet de loi sur la consommation à l’Assemblée, a de son côté annoncé son intention de déposer des amendements au texte à l’occasion de la deuxième lecture à l'Assemblée nationale en novembre.

Expedia, réfute les accusations de l’UMIH, en soulignant l’« avantage considérable pour les consommateurs  de son service ».

Selon les responsables du site aucune des enquêtes menées par des autorités en Europe n'a permis d'établir une violation quelconque des lois applicables.

Selon les chiffres de la Fédération des ventes à distance(Fevad), les produits et services de voyages et de tourisme sur Internet sont les plus plébiscités par les consommateurs français.

De leur côté, les hôteliers français déclarent que  les réservations en ligne représenteraient ainsi 30% de leurs recettes.